Selon L’Agence France-Presse (AFP), le Parlement autrichien a approuvé aujourd’hui le 2 juillet l’interdiction totale du glyphosate sur son territoire national. Ainsi l'Autriche devient le premier pays de l'Union européenne (UE) à le bannir au nom du « principe de précaution ».
L’Europe de son côté a validé l’utilisation du glyphosate jusqu’en 2022. L’un des syndicats agricoles autrichiens déplore cette interdiction car selon lui le glyphosate n'est utilisé que sur 1 % des surfaces agricoles en Autriche. Cette situation crée évidemment beaucoup de mécontentement parmi les producteurs agricoles.
Fin 2017, après de multiples tergiversations, les États membres de l'Union européenne ont renouvelé pour cinq ans la licence du glyphosate sur la base que les agences scientifiques, l'EFSA (sécurité des aliments) et l'ECHA (produits chimiques), n'ont pas classé la substance comme cancérigène. Certains médias prétendent que L’EFSA n’aurait plus toute son indépendance et subirait des pressions de compagnies en lien avec le monde des herbicides.
Au Québec, une commission parlementaire sur les pesticides est prévue cet automne. Elle fera suite à une année assez rocambolesque autour de l’histoire de l’agronome licencié au MAPAQ, Louis Robert. Tout le monde espère que la situation sera alors étudiée avec la plus grande objectivité.