L’Union paysanne a gagné son pari. Le passage impromptu de son président, Maxime Laplante, dans les couloirs de la Commission sur les pesticides mardi soir en compagnie du cofondateur Roméo Bouchard, a réveillé l’intérêt des députés à l’attention de leur organisation : l’occasion de s’inquiéter de la santé des travailleurs étrangers et de ramener le débat du monopole syndical.
Marie-Josée Renaud, la responsable des communications rappelle d’emblée que L’Union paysanne est la seule organisation au Québec qui fait partie de la Via Campesina : mouvement international qui coordonne les organisations de petits et moyens paysans à travers le monde.
Maxime Laplante, le président de l’Union paysanne a remercié, sourire aux lèvres, le président de la Commission sur les pesticides, Mathieu Lemay, qui disait lors d’une sortie à la ferme récemment «que le mémoire de l’Union paysanne est clair». (voir entrevue www.lvatv.ca )
Sur le fond : « On ne peut pas dire, on maintient le statu quo : Il y a des pesticides, c’est une réalité», a dit le président de l’Union paysanne.
«Les premiers impactés par les pesticides sont les travailleurs étrangers», rappelle Maxime Laplante !
Maxime Laplante a souligné que les premiers impactés sont les travailleurs étrangers et s’est soucié de leur suivi sur le plan santé une fois rentré chez eux.
Il a déclaré aussi se questionner sur le discours ambiant qui dit que l’économie et l’environnement devraient être dissociés l’un de l’autre.
Comme les coprésidents de l’Institut Jean-Garon, Michel Saint-Pierre et Guy Debailleul, il souligne que le choix de la monoculture faite au Québec entraine l’utilisation des pesticides.
« Je ne sais pas moi-même comment je ferai des grandes cultures sans pesticides», dit Maxime Laplante.
Laplante ramène l’idée de la fin du monopole syndical devant les élus !
À la question de la députée libérale, Marie Montpetit, à savoir qu’elle serait la recommandation faite par l’Union paysanne s’il ne devait y en avoir qu’une, Maxime Laplante a déclaré: la liberté d’association. Marie Montpetit a ainsi ouvert grande la porte à Maxime Laplante pour qu’il rappelle qu’il ne se sent pas représenté par Christian Overbeek et L’UPA. « Comment se fait-il qu’il n’y a pas trois associations ou syndicats de représentation au Québec comme partout ailleurs dans le monde?».
La tribune devant la Commission sur les pesticides devient pour lui l’occasion de remettre en cause le monopole syndical et le non-respect de la loi sur le hors quota par la Régie des marchés agricoles et agroalimentaires du Québec ( RMAAQ) . Maxime Laplante réclame donc naturellement un chemin pour mener à la fin du monopole syndical dans le monde agricole et la liberté de choisir.
Cette fois-ci les élus ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas !