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Dominic Lamontagne appuie le pluralisme syndical

Dominic Lamontagne, le producteur considéré comme un phare lors de la sortie de son livre l’an passé par le ministre de l’Agriculture André Lamontagne a publié ce matin sur la page Facebook de La ferme impossible son soutien au pluralisme syndical.

S’appuyant sur l’opinion publiée ce matin par Caroline Poirier de la CAPÉ sur le site de La Vie agricole où elle écrit « […] il est important de renforcer la résilience de nos systèmes agroalimentaires, c’est-à-dire leur capacité à résister aux chocs (pandémie, événements climatiques, contamination, etc.). Cette résilience passe par une agriculture plus diversifiée, par une diversité d’entreprises ancrées dans leurs terroirs et leurs communautés […] »

Il ajoute «PAR UNE AGRICULTURE REPRÉSENTÉE PAR UNE DIVERSITÉ D’ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES ACCRÉDITÉES.»

Dominic Lamontagne précise ensuite : «En effet, l’agriculture artisanale dont parle ici l’autrice serait selon moi bien mieux servie si la Loi sur les producteurs agricoles était amendée pour permettre, au Québec, le pluralisme syndical.  Le pluralisme syndical permettrait à une DIVERSITÉ d’associations d’être reconnues officiellement par l’état, faisant d’elles des entités légitimes, incontournables et financièrement viables.  Ce pluralisme permettrait non seulement aux producteurs agricoles, petits et grands, d’obtenir une représentation adéquate de leurs aspirations mais aussi, et surtout peut-être, d’exprimer leur contentement ou leur mécontentement vis-à-vis de leurs représentants en leur donnant ou en leur retirant leur vote (ou cotisation) annuellement. Ce n’est un secret pour personne qu’une agriculture artisanale non-productiviste, comme la réclame l’autrice, serait mieux défendue par une association autre que l’UPA, c’est-à-dire par exemple l’ Union paysanne ou encore la Coopérative de proximité agricole écologique.

Malheureusement, la Loi sur les producteurs agricoles empêche plus d’une association d’être reconnue officiellement et d’exister en parallèle à d’autres (Article 8: «Une seule association peut être accréditée»).

En somme, au Québec, que vous soyez pour ou contre les valeurs de l’UPA, c’est elle qui vous représentera et obtiendra tout le financement nécessaire pour le faire.

Alors qu’en France la FNSEA, et dans une moindre mesure la CR ( Coordination rurale), sont les grands syndicats dominants qui représentent plutôt les agriculteurs portés vers le productivisme et l’élevage intensif, un plus petit, la Confédération Paysanne, représente là-bas les artisans fermiers qui se battent pour mettre en valeur leurs terroirs et se soucient de la pérennité et de la résilience alimentaire de leurs cantons.

Pourquoi pas un modèle semblable au Québec aussi?»

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