Aider les producteurs et productrices agricoles à réduire les GES et à faire face aux changements climatiques : La volonté de la ministre Bibeau.

Le 12 aout dernier, Marie?Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, a lancé un appel de propositions pour le Fonds d’action à la ferme pour le climat, un nouveau fonds établi dans le cadre du programme Solutions agricoles pour le climat. À partir de cette année et jusqu’en 2024, le Fonds de 200 millions de dollars permettra de soutenir directement les producteurs agricoles en vue de l’adoption de pratiques de gestion bénéfiques pour le stockage du carbone et la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans trois catégories : les cultures de couverture, la gestion de l’azote et les pratiques de rotation des pâturages.

 Ces trois mesures à la ferme permettent non seulement de réduire les émissions de GES, mais aussi d’offrir aux producteurs agricoles une solution rentable pour améliorer la santé des sols et profiter d’autres avantages environnementaux.

Nous avons pu constater cette année les défis majeurs que doivent surmonter les producteurs agricoles, qui sont les premiers touchés par les changements climatiques, a-t-elle fait savoir. «On constate que les phénomènes météorologiques extrêmes, comme la sécheresse de cette année, et d’autres répercussions sur l’environnement, comme les problèmes liés à la disponibilité et à la qualité de l’eau, à la santé des sols et à la biodiversité s’aggraveront et deviendront de plus en plus coûteux pour le secteur au cours des prochaines décennies».

Certes, les producteurs agricoles innovent et adoptent déjà des pratiques et des technologies plus durables pour faire face aux changements climatiques mais cela ne suffit pas.

Le Fonds sera exécuté selon une approche axée sur les résultats pour maximiser les réductions des émissions de GES. Grâce aux activités soutenues par l’entremise du Fonds, on s’attend à ce que le volume de réduction des GES atteigne jusqu’à deux millions de tonnes d’ici 2024, et un million de tonnes pour les années subséquentes, en comparaison aux prévisions actuelles. De plus, on s’attend à ce que ces activités fassent en sorte d’ajouter 792 000 hectares de terres faisant l’objet d’une gestion améliorée.

Les responsables du Fonds d’action à la ferme pour le climat sollicitent donc les propositions de partenaires potentiels pour la redistribution des fonds aux producteurs agricoles qui entreprennent des activités admissibles au titre du programme. Parmi les partenaires d’exécution potentiels pour le Fonds d’action à la ferme pour le climat, mentionnons des groupes et des associations de producteurs, des organisations sectorielles, des groupes autochtones, des organisations non gouvernementales, des sociétés d’État provinciales ou territoriales et d’autres organisations.

Les partenaires de mise en œuvre devront proposer le plan d’exécution le plus susceptible d’atteindre les résultats escomptés.

Le soutien direct aux producteurs relèvera de ces trois catégories :

 

  • Culture de couverture : par exemple, paiement par acre pour couvrir les coûts d’adoption ou les coûts connexes comme les semences et l’équipement. Les cultures de couverture sont des plantes, comme le trèfle et la luzerne, qui sont plantées pour couvrir le sol plutôt que dans le but d’être récoltées.
  • Gestion de l’azote : par exemple des services agronomiques en vue d’élaborer des plans de gestion des nutriments propre aux exploitations, modification de l’équipement pour l’épandage d’engrais dans les champs et échantillonnage et analyse des sols.
  • Pâturage en rotation : par exemple services agronomiques en vue d’élaborer des plans de gestion du pâturage, clôtures transversales intérieures, infrastructure du système d’eau, semences de légumineuses et de plantes fourragères. Le pâturage en rotation consiste à contenir et à déplacer le bétail dans les pâturages pour permettre aux plantes fourragères de récupérer, d’approfondir leur système racinaire et d’améliorer la santé du sol.

 

Le gouvernement du Canada dit s’engager à collaborer avec les productrices et producteurs canadiens alors qu’ils aident le Canada à atteindre ses cibles nationales de réduction des émissions de GES, à protéger l’environnement et à maintenir la force et la compétitivité de nos entreprises agricoles et de notre économie.

« Cette année nous a montré à quel point les agriculteurs et agricultrices canadiens constatent et subissent désormais quotidiennement les effets des changements climatiques. Avec l’annonce d’aujourd’hui, notre gouvernement aide les agriculteurs à être plus résilients aux changements climatiques et à contribuer à la réduction des gaz à effet de serre qui causent les changements climatiques», a déclaré Marie?Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire.


« La lutte contre les changements climatiques ne consiste pas uniquement à réduire les émissions. Il s’agit aussi de s’adapter aux changements qui sont déjà enclenchés en raison d’événements météorologiques extrêmes comme les feux de forêt, les inondations et les sécheresses. Étant donné l’importance du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire, il est clair que des mesures plus ambitieuses doivent être mises en place pour aider à bâtir une résilience face aux conditions climatiques. Grâce à des pratiques agricoles durables, le gouvernement du Canada investit dans nos producteurs afin d’améliorer la sécurité des communautés, de créer un environnement plus sain et de solidifier l’économie alors que nous continuons de bâtir notre résilience d’un océan à l’autre. », a souligné quant à lui, Jonathan Wilkinson, ministre de l’Environnement et du Changement climatique.

 

 

 

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