Projet de loi sur les pesticides et financement de l’UPA, des producteurs se questionnent!

À l’heure où le prix du Glyphosate et celui de l’azote est multiplié par deux et par trois, plusieurs producteurs s’inquiètent déjà pour leur prochaine saison même si celle qui vient de s’écouler a été très positive. Certains producteurs rencontrés par La Vie agricole s’étonnent qu’on parle de crise d’approvisionnement des intrants au Québec quand il semble pas mal simple de se fournir en Ontario. Dans le projet de loi 102, on semble vouloir ajouter les pesticides qui sont achetés hors Québec à la liste de produits visés par celui-ci.

Une année on gagne, une année on perd disent les producteurs de grains

Quand on leur rappelle que le prix offert pour l’achat de leurs grains cette année a été mirobolant, ils rappellent « qu’une année on gagne, une année on perd».

Les producteurs rencontrés estiment que le surcout refilé aux consommateurs est plus lié au Covid ou à l’industrie qu’au prix au champ. Ils rappellent aussi que les producteurs de grains sont soucieux de l’environnement notamment lorsqu’ils s’impliquent dans la culture raisonnée encore méconnue.

Leurs inquiétudes à court terme, est entre autres le PL 102 qui présente de nouvelles taxes sur l’achat des pesticides et un système administratif plus complexe qui obligera les producteurs à plus de paperasse. Il y est dit que notamment un renseignement erroné ou un document incomplet peut couter 5000 $ mais ne pas informer le ministère des changements pouvant rendre incomplets/ faux les renseignements pour le délivrance du permis/certificat des amendes variant entre 7500 $ et 1,5 million pour une personne morale!

Refinancer L’UPA et les autres organisations par souci de diversité

L’autre inquiétude entendue résulte dans la volonté de l’UPA de rouvrir la loi sur le financement du syndicat et pour les producteurs rencontrés, si tel est le cas, le ministre Lamontagne devra être conséquent et ouvrir le financement aussi de plusieurs autres organisations : c’est cela pour eux la reconnaissance de la diversification.

Pour ce qui est des petits producteurs qui semblent être le souci du ministre de l’Agriculture,  les producteurs rencontrés ( parmi les plus à l’aise du secteur des grains ) sont clairs et disent «qu’on donne congé de taxes aux petits producteurs qui ont un revenu inférieur brut à 50 000 $, il leur suffira de présenter leurs bilans».

Cela même L’UPA n’y a pas pensé !

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