Pour l’utilisation de l’huile de palme, le ministère de l’Agriculture demande aussi de se référer aux Producteurs de lait du Canada*.

La Vie agricole a posé au Ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada (AAC) les mêmes questions qu’à la Commission canadienne du lait (CCL), voici les réponses du ministère.

 

LVA : En lien avec l’information publiée dans notre média, soit la grande réussite dans l’exportation de croissants par le Canada partout dans le monde, l’impact indirect est la création de surplus de protéines laitières. La fédération des producteurs de lait du Québec prépare une ponction de 0,35 cent l’hectolitre pour aider les laiteries à se procurer des équipements pour transformer ces surplus de protéines : Quelles solutions peuvent être envisagées par VOTRE MINISTÈRE afin de minimiser la production excessive de surplus de protéines laitières pour un meilleur équilibre du système ?

AAC : «Des compensations de 1,7 milliard de dollars sous forme de paiements directs et d’investissement ont été annoncés lors de l’énoncé économique de l’automne 2022 en réponse aux répercussions de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). De ce montant, dès 2023, le gouvernement prévoit investir jusqu’à 300 millions de dollars dans un nouveau programme pour soutenir l’innovation et l’investissement dans des projets d’envergure visant à valoriser les surplus de solides non gras. Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) mène des consultations avec les intervenants de l’industrie laitière pour l’élaboration de ce nouveau programme. »

 

LVA : En lien avec l’information diffusée dans La Vie agricole sur l’envoi de «Blend» en Afrique par les pays européens ce qui a pour conséquence de déséquilibrer les marchés du lait local, pouvez-vous nous confirmer au meilleure de la connaissance  DE VOTRE MINISTÈRE que l’industrie canadienne du lait n’utilise plus d’huile de palme?

AAC : «L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) réglemente la fabrication, la vente et l’importation d’aliments pour le bétail au Canada en vertu de la Loi et du Règlement sur les aliments du bétail. L’Agence veille également à ce que tous les aliments pour animaux soient sans danger pour le bétail, les humains et l’environnement et à ce qu’il soit démontré qu’ils sont efficaces pour l’usage auquel ils sont destinés. L’huile de palme est un ingrédient alimentaire approuvé pour les aliments du bétail au Canada puisqu’il est sans danger pour les animaux et les humains.

Le gouvernement du Canada appuie les actions des associations de producteurs pour répondre aux attentes des consommateurs canadiens qui souhaitent faire des efforts pour adopter des pratiques de plus en plus durables. Pour plus de détails sur l’utilisation de l’huile de palme, veuillez contacter les Producteurs Laitiers du Canada (PLC) à l’adresse suivante: communications@dfc-plc.ca

 

LVA : Et connaissez-vous le tonnage de blend envoyé par des transformateurs d’ici en Afrique ?

AAC : «Nous ne sommes pas en mesure de répondre à cette question sans connaître la composition détaillée des produits mélangés. La décision d’exporter des mélanges découle de décisions d’affaires d’entreprises privées. Pour votre information, les données d’exportations canadiennes de produits laitiers et de préparations alimentaires sont publiées sur le site du Centre canadien d’information laitière :  Centre canadien d’information laitière – Exportations .  En ce qui a trait aux exportations de mélanges, il est à noter que ces produits ne sont pas classés sous une ligne tarifaire précise.»

 

LVA : Au regard des fermetures de laiteries régionales, «de terroir» survenues ces dernières semaines, quel rôle VOTRE MINISTÈRE peut-il jouer dans le cadre de la gestion de l’offre (de ressort fédéral ) pour que  l’hécatombe des laits et fromages de proximité qui s’annonce ne soit pas réalité ?

AAC :  «AAC a joué et continue de jouer un rôle crucial dans le soutien de l’industrie laitière à l’échelle nationale par le biais des programmes fédéraux du Partenariat canadien pour l’agriculture (ex. Agri-innover, Agi-science, Agri-marketing) et les récents programmes d’investissement visant à aider les transformateurs laitiers à accroître leur compétitivité et leur résilience sur des marchés en évolution. Ces programmes de soutien visent entre autres à fournir de l’aide financière pour soutenir les nouveaux projets de transformation visant à améliorer la compétitivité, à faciliter l’accès à de nouveaux marchés ou à appuyer la recherche et l’innovation afin de développer de nouveaux produits et de nouvelles méthodes de transformation qui pourraient contribuer à diversifier l’offre de l’industrie et à créer de nouveaux débouchés pour le secteur. La liste des programmes est accessible à travers le lien : Programmes et services agricoles – agriculture.canada.ca»

 

*Il est à noter que les PLC n’ont pour le moment pas répondu à notre demande sur l’utilisation de l’huile de palme.

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