Le Québec est à deux vitesses concernant le règlement sur les pesticides, selon Vigilance OGM

Aujourd’hui, Vigilance OGM et Victimes des pesticides du Québec organisaient un point de presse devant l’Assemblée nationale du Québec afin de demander au gouvernement Legault d’interdire l’utilisation et la vente des pesticides à base de glyphosate à des fins esthétiques. Une consultation est actuellement en cours pour augmenter le nombre de pesticides interdits à la vente aux particuliers dans l’Annexe 1 du Code de gestion des pesticides. «Malgré une hausse remarquable de ce nombre (de 22 à 61) dans le projet de loi omnibus, une absence se fait remarquer : celle des pesticides à base de glyphosate (Round up).», de déclarer Vigilance OGM dans son communiqué.

« Malgré la volonté du gouvernement d’améliorer le code de gestion des pesticides, on comprend difficilement qu’il n’aille pas jusqu’à interdire les pesticides à base de glyphosate malgré leur dangerosité avérée », se surprend Laure Mabileau, responsable de la campagne Sortir du glyphosate. « Montréal l’a déjà fait et de nombreuses autres municipalités sont en train de lui emboîter le pas , il faut légiférer pour l’ensemble de la province », dit-elle.

« Aujourd’hui, nous sommes là pour féliciter toutes les municipalités qui vont de l’avant pour la protection de la santé de leurs citoyens mais aussi celle de la biodiversité. L’action des municipalités sur ce dossier est une tendance lourde que nous observons à travers toute la province et qui s’accélère depuis deux ans » souligne Mme Mabileau. « À un point tel que nous appelons maintenant le gouvernement du Québec lui-même à se pencher sur ce dossier, pour niveler par le haut la protection de la santé de tous les Québécois et les Québécoises ».

Québec pressé d’agir

«La campagne Sortir du glyphosate compte 15 revendications visant les trois paliers gouvernementaux. La troisième demande au gouvernement provincial d’interdire la vente de pesticides aux particuliers. L’une des revendications pour le municipal concerne l’élargissement de la règlementation des zones dites « sensibles » (CPE et écoles) à l’ensemble du territoire municipal (hors zone agricole) et qui sont régies par une liste blanche. L’adoption par le gouvernement provincial d’un Code de gestion des pesticides plus ambitieux incluant ces deux revendications permettrait d’accélérer le mouvement municipal observé ces deux dernières années et d’ainsi protéger l’ensemble de la population d’une exposition inutile aux pesticides», précise-t-on dans le communiqué.

 

 

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