PKP sauve le football au Québec: un modèle pour le hockey et pour les courses de chevaux ?

Vous souvenez-vous du vieux film de 1969 « On achève bien les chevaux» dans lequel les deux personnages Robert et Gloria, la sublime Jane Fonda, attirés par des primes records s’adonnent à des marathons de danse jusqu’à perdre la raison ? Situé au cœur des années 30 et de la grande dépression, ce film dénonce le rêve américain dans toute son exploitation de nos esprits pour de l’argent! C’est aussi le thème de la superbe chanson « L’Amérique qui pleure» des Cow-boys Fringuants, dont le chanteur emblématique vient de disparaître. L’Amérique (et notamment l’Amérique francophone) porte des miracles et des espoirs. C’est ce que Pierre-Karl Péladeau a réussi avec Les Alouettes ces derniers temps alors que son monde médiatique comme nous tous est aux abois.

Parce que le sport est porteur d’avenir et de motivation dans toutes les sociétés, Pierre-Karl Péladeau sait entretenir la vision des Nordiques malgré les embûches. Vous vous rappellerez aussi qu’il a acheté Les Alouettes alors que l’équipe ne faisait frissonner personne. C’est ce qu’on appelle ou de la chance ou de la vision. J’opte pour la deuxième option. La révélation que Pierre-Karl Péladeau a eue pour le football américain, Jean Charest ne l’a pas eu pour le monde des courses.

Quand Charest tirait sur le harnais

En d’autres temps, des décideurs n’ont pas su voir très loin et ce fut malheureusement le cas pour le monde des courses quasi disparu de nos régions depuis que le gouvernement Charest a mis fin à la plupart des hippodromes au Québec en tirant sur le harnais. Pourtant les meilleurs chevaux, entraîneurs, jockeys étaient Québécois. Quand André Pratte, chroniqueur à La Presse, depuis devenu sénateur canadien de 2016 à 2019, écrivait : « L’industrie québécoise des courses n’est pas viable ( …) Québec doit se résoudre à mettre fin à l’agonie.», d’autres pensaient différemment. On se souviendra que Bernard Landry lorsqu’il était ministre des Finances «avait tout compris de la rentabilité et de la profitabilité pour les régions des courses de chevaux», dit l’entraîneur de chevaux standardbred Maximilien Bradette.

Cet entraîneur qui disait avoir pour idole dans sa jeunesse non pas Jean Béliveau ou Guy Lafleur, mais «ces majestueuses bêtes qui, soir après soir, m’envoûtaient par leur courage et leur désir de vaincre» assure aussi que «La mecque des courses en Amérique du Nord, c’était le Québec, le sanctuaire : Blue Bonnet».

Les Alouettes de retour au firmament

Avec la victoire des Alouettes, le football américain est de retour au firmament. C’est dû en grande partie aux prouesses sur le terrain, de l’esprit d’équipe et de la camaraderie dans le vestiaire. Comme le rappelait le journal de Montréal ces jours-ci : «Les dirigeants et l’entraîneur-chef, Jason Maas, ont mis en place une culture solide en respectant le marché québécois».  Et ça donne la coupe Grey de retour à Montréal.

La minisérie, actuellement sur Netflix, sur la star du soccer, David Beckham, rappelle aussi à quel point l’esprit de famille dans les vestiaires est un des points forts des victoires.

Pierre-Karl Péladeau a su donner en quelques mois de l’identité à une équipe de football. PKP donne espoir aux Québécois avec le hockey, avec le football… Qui saura donner l’impulsion au monde du cheval et retrouver l’identité du Québec et de ses régions en s’impliquant dans le monde des courses?

Pour un sport noble et un pari sain.

Photo: Yannick Patelli, Jean Garon, Pierre-Karl Péladeau et Yan Turmine lors du lancement des mémoires de Jean Garon« Pour tout vous dire»

 

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