«Les ras-le-bol agricole, un sentiment partagé des deux côtés de l’Atlantique», dit l’UPA

On assiste à une mobilisation historique des producteurs agricoles en Europe mais le ras-le-bol du monde agricole est un sentiment partagé des deux côtés de l’Atlantique selon l’UPA. La Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides a déclaré témoigner de son appui envers les agriculteurs européens actuellement mobilisés pour la survie de leur secteur. La mobilisation des agriculteurs européens pour faire entendre leurs préoccupations et défendre la durabilité de leur profession est un acte de courage et d’unité qui mérite notre respect et notre solidarité. Cela fait écho aux préoccupations maintes fois exprimées au Québec durant les derniers mois et des difficultés qui s’accumulent en agriculture.

«Là, ça presse!»

« L’an dernier, on est sorti de nombreuses fois dans les médias, dans le calme. En décembre dernier à Québec, on était plus de 1200 agriculteurs à marcher, dans le calme. On a participé aux consultations nationales sur le territoire et les activités agricoles, dans le calme. Là, ça presse : faut que ça bouge. Nous avons proposé des solutions, mais rien n’avance ! Les gouvernements doivent agir, maintenant. », déclare Stéphane Alary, président de la Fédération de l’UPA OutaouaisLaurentides et producteur laitier à Luskville, en Outaouais.

L’agriculture comme priorité stratégique!

La fédération régionale appelle les élus québécois et fédéraux à marteler auprès de leurs collègues au Trésor et aux Finances de placer l’agriculture comme priorité stratégique et d’accorder les moyens nécessaires afin de maintenir sa vitalité et d’en assurer sa pérennité. «Ils doivent reconnaître l’importance cruciale de l’agriculture dans le tissu économique et social de notre société en augmentant le budget des ministères de l’Agriculture. Nous voulons retrouver la fierté d’être agriculteur et de pouvoir en vivre décemment. C’est l’héritage des générations qui nous ont précédés et c’est celle que l’on veut léguer à nos enfants. », souligne Stéphane Alary.

Premiers dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire, les producteurs doivent souvent faire les frais des augmentations répétitives des coûts de productions et de la pression incessante des acheteurs à garder un prix de vente le plus bas possible. Tout cela, sans parler de la lourdeur et des délais croissants dans les processus administratifs explique le communiqué de l’UPA.

«Dans ces conditions, il n’est pas rare de voir des collègues jeter l’éponge. Nous ne sommes pas en mesure de compétitionner avec les produits internationaux qui n’ont pas les mêmes exigences environnementales. Nos produits du Québec sont de qualité, mais cette qualité à un coût. Face à deux tomates à l’épicerie, le consommateur va trop souvent choisir la moins cher, même si celle-ci n’a pas été produite avec les mêmes normes qu’au Québec. On demande une réciprocité des normes. », rappelle Audrey Lemaire, vice-présidente de la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides et productrice laitière à Saint-Jérôme, dans les Laurentides.

Photo fournie par la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides/ Crédit-Photo: UPA

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