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Vous souvenez-vous de la page Facebook Lait’Quitable qui en 2016 a fait trembler la Fédération des producteurs de lait tant elle véhiculait la colère des producteurs laitiers du Québec face à l’importation de lait diafiltré tant par des privés que par les coopératives laitières. Il semblerait que la page Porcelets en surplus est aujourd’hui le véhicule de la colère des producteurs de porcs. En voici quelques extraits.
Suite à une publication de Guillaume Gagné, de la ferme Guillaume Gagné à Tring-Jonction qui demande au groupe leur problématique face à la fédération, ils sont nombreux à s’épandre publiquement pour dénoncer les Éleveurs de porcs du Québec.
Guillaume Gagné écrit : «Je voulais savoir si certains d’entre vous avez des litiges, des problèmes ou se trouvent mal représentés par les Éleveurs de porcs du Québec (EPQ)? Par rapport au programme de retrait ou tout autre point. Moi de mon côté, un vol dans mon compte, de l’incompétence dans mon dossier de programme de retrait, depuis le 30 septembre je demande qu’ils me représentent à la Régie pour finalement après des démarches avec les avocats, accepter d’aller à la Régie. Je me trouve très mal représenté, ils ont de l’argent pour tout (soirées, dons, publicité), mais rien pour les producteurs. Je donne ma cotisation et pour le plan conjoint depuis des années, qui servent à donner des salaires à des gens qui n’ont pas ce qu’il faut pour travailler pour les agriculteurs! Suis-je le seul qui trouve qu’ils ne servent pas à grand-chose? P.S : On a payé 50% d’une grève pour voir l’abattoir fermé, on a donné 40$ du 100 kg. Pour quoi au final?»
François Gosselin, copropriéatire de la ferme Roch Gosselin inc, lui répond : «Pour répondre simplement à ta question: Non, tu n’es pas le seul à penser ça, je les compare à un petit gouvernement, c’est à dire, tu soumets ta problématique, ton idée, tes questions, peu importe. Ils te répondent qu’ils vont regarder ça, ils le soumettent au comité. Et au bout du compte y’a rien qui avance rapidement, ils disent que c’est comme ça que ça marche, que c’est long. Moi aussi parfois je m’interroge sur la pertinence de ce syndicat. C’est frustrant, car OUI, à chaque porc vendu, il y a un montant prélevé pour graisser la machine».
Vincent Breton qui est clairement le transformateur le plus revendicateur publiquement explique : «Les EPQ ont l’obligation de tenir un référendum sur notre demande d’exclusion à la mise en marché collective auprès de tous les producteurs pour nos programmes bio et bien-être animal. Vous aurez la chance de vous exprimer et de créer une ouverture dans ce système malade et désuet. Les EPQ ont jusqu’au 28 février pour présenter le projet de consultation. Les EPQ tentent de reporter, mais ils auront l’obligation de tenir ce référendum à moins de s’entendre avec DUbreton avant.»
D’autres semblent jouer l’ironie comme Alex Fluet : «Ben voyons il n’y a pas de graissage de patte pour supporter Oly et Sollio qui sont la propriété des membres agriculteurs la fédération à les mains liées.» ou Sylvain Caron qui accompagne aussi son commentaire d’un bonhomme hilare : «Tu veux dire que l’UPA travaille contre toi, Ah ben première fois qu’on entend ça .Désolé pour ton trouble, mais continue d’espérer du bon provenant d’un syndicat géré dans une grande tour en pleine ville contrôlé par une majorité de producteurs avec des quotas et des revenus garantis qui n’ont jamais vécu les aléas de l’offre et la demande et des “coopératives” qui depuis des décennies volent ses membres sans gêne, reçoit de l’ASRA et qui a acheté ou éliminé toute la compétition au Québec et pratiquement à travers le Canada avec l’aide de l’UPA au Québec, et tout ça avec votre argent a même le culot de s’implanter aux USA aussi avec votre argent en plus de tous les millions en subventions. Tout ça avec toujours l’appui total des gouvernements et de l’UPA»
La réalité frôle parfois le monde parallèle lorsqu’on lit le message de Sylvain Messier : «Moi, je vendais mes porcs à Breton et je me suis fait prélever 40$ par porc pour aider Olymel. La fédération travaille plus pour les abattoirs que pour les producteurs»
D’autres crient carrément leur colère comme Frédérick Bédard d’Inverness : «Désolé, mais c’est ça le Québec ‘’ !!@% »!??!’’ de marde !». Mais avec encore une lueur d’espoir « Oui, mais à la gang des fois on peut changer les choses, du moins essayer».