
Les producteurs de grains du Canada (GGC) sont clairs dans un communiqué émis le 10 mars dernier, « Les producteurs de céréales canadiens sont confrontés à une crise commerciale sur deux fronts, avec l’escalade des tarifs douaniers des États-Unis et de la Chine qui menacent des milliards de dollars d’exportations et mettent en péril l’avenir des fermes familiales».
Ils expliquent : «La décision du gouvernement chinois d’imposer des tarifs de 100 % sur l’huile de canola, le tourteau de canola et les pois canadiens survient alors que les tensions commerciales avec les États-Unis continuent de faire pression sur le secteur céréalier canadien».
Pour eux, alors que l’incertitude monte avec les États-Unis, le plus grand marché d’exportation, la dernière chose dont les producteurs de céréales avaient besoin était une guerre commerciale avec la Chine, le deuxième plus grand marché d’exportation ».
Kyle Larkin, directeur général de GGC déclare : « Ensemble, les États-Unis et la Chine représentent plus de la moitié de toutes les exportations de céréales canadiennes. Perdre l’accès ou faire face à des tarifs exorbitants sur les deux marchés à la fois est une menace que les agriculteurs ne peuvent pas se permettre d’absorber. »
Il faut savoir qu’en 2024, le Canada a exporté vers la Chine 2 millions de tonnes métriques de tourteau de canola, d’une valeur de 918 millions de dollars, et plus de 15 000 tonnes métriques d’huile de canola, d’une valeur de plus de 20,5 millions de dollars. La moyenne quinquennale des exportations de pois jaunes vers la Chine s’élève à plus de 1,5 million de tonnes métriques, d’une valeur de plus de 740 millions de dollars par an. Le Canada exporte également chaque année pour plus de 17 milliards de dollars de céréales et de produits céréaliers aux États-Unis, un marché de plus en plus menacé par l’évolution des politiques commerciales.
Les tarifs chinois sont une réponse directe à la récente décision du Canada d’imposer des tarifs sur les véhicules électriques, l’acier et l’aluminium chinois de dire GGC.
Selon GGC, les agriculteurs sont traités comme des victimes collatérales dans les conflits commerciaux internationaux.