Selon les informations du Bioclip du MAPAQ émis cette semaine, au Québec, l’actif moyen des fermes avait une valeur marchande de 4,3 millions de dollars (M$) au 31 décembre 2023. C’est deux fois plus que 10 ans plus tôt.
Ce sont les fermes dans les secteurs sous gestion de l’offre ainsi que celles dans les cultures de pommes de terre, de céréales et d’oléagineux qui valent le plus en moyenne au Québec, écrit le MAPAQ. Toutefois, ailleurs au Canada, la valeur moyenne des fermes est supérieure à celle au Québec, sauf dans les provinces de l’Atlantique. Il s’agit là d’un constat suite à une enquête financière sur les fermes, dont les résultats viennent d’être publiés par Statistique Canada. Cette enquête bisannuelle tirée d’un échantillon de 10 000 fermes à travers le pays brosse le portrait financier des fermes affichant des revenus bruts de 25 000 $ ou plus.
«Au Québec comme au Canada, la valeur moyenne des fermes suit un mouvement de hausse. Ce mouvement peut découler de facteurs tels que l’appréciation d’actifs comme les terres, l’acquisition de nouveaux actifs, la modernisation de l’équipement ainsi que la tendance historique à la consolidation des entreprises agricoles», de préciser le ministère.
Plus tu es gros, plus tu t’endettes!
Si la valeur moyenne des fermes a doublé en 10 ans, leur passif a aussi augmenté : L’actif moyen par ferme se chiffrait à 4,33 M$ en date du 31 décembre 2023 au Québec. Il s’agit d’une augmentation de 98 % comparativement à la valeur moyenne de 2,19 M$ observée en 2013. Pour les fermes dont le revenu brut se situe entre 25 000 $ et 99 999 $, le taux d’endettement s’établissait en moyenne à 15 % en 2023. Il atteignait en moyenne 37 % parmi les fermes générant des revenus annuels de 1 M$ et plus.
Quelle situation hors Québec?
Une ferme hors Québec dans une autre province canadienne vaut plus tout en étant moins endettée
«L’actif moyen des fermes canadiennes s’établissait à 5,01 M$ au 31 décembre 2023, soit 684 000 $ de plus qu’au Québec. L’actif moyen par ferme était plus élevé dans le reste du Canada qu’au Québec, à l’exception des provinces de l’Atlantique. Notons qu’il atteignait plus de 5 M$ par ferme en Ontario, en Colombie-Britannique, en Alberta et au Manitoba à la même date» de dire la MAPAQ.
«Par ailleurs, le taux d’endettement des fermes canadiennes s’élevait en moyenne à 23 %. Il était de 30 % dans l’ensemble des provinces de l’Atlantique, alors qu’il s’établissait à 28 % en Colombie-Britannique et à 21 % en Ontario. Seule la Saskatchewan présentait un taux d’endettement inférieur à 20 %, soit 18 %.», ajoute-t-on dans le Bioclip.
«Les fermes en Ontario valent plus que celles du Québec», écrit le MAPAQ.
«En 2023, l’actif par ferme au Québec était inférieur à celui en Ontario et à la moyenne canadienne dans la plupart des grands secteurs de production. (…) Beaucoup moins nombreuses ailleurs au pays, les fermes laitières y valaient près de deux fois celles du Québec, alors que les fermes porcines y valaient au-delà de deux fois plus.»
