Si l’affaire Louis-Robert est politique, il se pourrait bien qu’elle soit plus libérale que caquiste quoiqu’en disent certains médias! L’histoire du congédiement de l’agronome Louis Robert et des ingérences au CEROM fait manchette depuis des jours et des jours. Assurément le ministre Lamontagne a mis les deux pieds dans les plats dès sa première sortie sur le sujet, mais le traitement par les médias généralistes focusse peut-être trop sur le ministre de l’Agriculture actuel et les ingérences du secteur privé. Il faut regarder dans le rétroviseur de votre tracteur et rappelez à la barre les témoins, Paradis et Lessard !
Tels les hommes politiques habitués à enterrer leurs sous-ministres dans le fumier le premier ministre Legault a bien tenté de passer sous les roues du tracteur, le sous-ministre en chef à l’Agriculture, Marc Dion, lors d’un point de presse la semaine passée.
Il avait sûrement oublié que Marc Dion est dans l’univers du MAPAQ depuis les années Garon, qu’il était à la retraite lorsque les libéraux l’ont rappelé au service de l’État après l’affaire Paradis, mais que oh ! surprise le gouvernement Legault l’a nommé lui aussi le 24 octobre dernier. Dion ne peut donc pas passer pour la main politique derrière l’affaire Louis Robert.
Oui, L’affaire Louis Robert est probablement née sous les libéraux, mais ce sont plutôt les hommes politiques qu’il faut soupçonner. Qu’ont à dire sur le sujet les récents ministres de l’Agriculture : Paradis, Lessard ?
Rappelons-nous la conférence de presse de la ministre de l’Environnement Isabelle Mélançon en février 2018 annonçant un nouveau règlement sur les pesticides à laquelle le ministre Lessard ne daigna pas se montrer.
On parle maintenant d’une commission parlementaire, ok d’abord, mais il ne suffira pas d’entendre les protagonistes du jour. Pour réussir la recette, il faut mélanger la sauce d’hier et d’aujourd’hui et demander à la barre Paradis et Lessard car si vous écoutez bien le topo enregistré par LVATV chez le producteur Eric Lapierre, le congédiement de Louis Robert n’est pas une lubie des caquistes, mais bien plus une manigance de forces occultes depuis 2012 / 2013 !
Et si on devait jouer au jeu des 7 familles, et bien dans la «famille témoins», je demanderais Marcel Groleau président de l’UPA, lui aussi absent à la conférence de la ministre de l’Environnement en février dernier et Sylvie D’Amours, critique en matière agricole à la CAQ qui s’épanchait dans notre journal à la même époque réclamant elle-même une commission d’enquête !
Il faut se demander quel rôle joue exactement la structure syndicale unique dans toute cette tambouille ?
Pour le moment l’agriculture est un monstre dont le gouvernement a perdu le contrôle.
Qu’en est-il du regard porté dans cette affaire sur la structure figée depuis 1972 dans le béton, L’UPA ?
Le syndicat refuse de répondre.
Christian Overbeck est président des producteurs de grains et ça inquiète quant à son rôle au CEROM, mais il est aussi membre du conseil d'administration de l’UPA et de cela aucun média généraliste ne parle ! Pourquoi est-ce lui qui s’est démissionné et non le leader du MAPAQ qui lui a présenté la sortie ?
M. le ministre Lamontagne, une seule chose à faire : Répartissez la puissance actuelle au sein de plusieurs groupes syndicaux et les allégeances s’équilibreront pour un milieu plus sain dans le monde agricole.
Il faut refaire les recettes de l’Agriculture :« Le guide Michelin 4 étoiles» a été écrit par Jean Pronovost en 2008 : Tous les politiciens le savent. Reste à savoir si M.Lamontagne vous êtes le bon cuisinier !
Une lueur d’espoir survient depuis que le samedi 9 février dernier vous avez réalisé une première au Québec en devenant le premier ministre de l’Agriculture à se rendre à un congrès de l’Union paysanne et que vous avez confié : « Le rapport Pronovost, c’est mon étoile du Nord!»