Huile de palme : un non-sens pour Québec Solidaire

L’utilisation de l’huile de palme dans l’alimentation des vaches est un non sens pour Québec Solidaire.Québec solidaire demande d’interdire cette pratique pour redorer l’image de la vache bleue 

Afin de préserver la réputation des produits laitiers québécois et de mettre fin à une pratique particulièrement destructrice pour la planète, la députée de Québec solidaire responsable du dossier de l’Agriculture, Émilise Lessard-Therrien, demande au gouvernement d’interdire, à l’aide d’un règlement, l’utilisation de l’huile de palme dans l’alimentation des vaches, a-t-elle fait savoir ce matin par voie de communiqué.

« Le lait du Québec a une excellente réputation et c’est grâce aux efforts importants de nos producteurs, transformateurs et distributeurs. Ce serait extrêmement dommage de ternir ce lustre à cause d’une poignée de producteurs qui utilisent ce produit reconnu pour ses effets dévastateurs sur l’environnement. Si plus des trois quarts de nos producteurs laitiers arrivent à se passer de ce produit, c’est qu’il n’est pas nécessaire », affirme la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.

La députée souligne que les produits laitiers du Québec sont un élément-clé de l’alimentation locale et participent à l’effort pour plus d’indépendance alimentaire, supporté par les agriculteurs et les producteurs de chez nous.

« Plusieurs de nos fromages sont devenus des fleurons de notre culture alimentaire. On commence même à voir des petites laiteries pousser un peu partout sur le territoire pour redonner une saveur encore plus locale à notre lait. Quand le produit porte le logo de la vache bleue, c’est un gage de qualité, on sait qu’il est bon, qu’il est d’ici et il devrait être la promesse d’un aliment exempt d’huile de palme », ajoute Émilise Lessard-Therrien.

Tel que souligné par plusieurs acteurs du milieu dans les dernières semaines, la monoculture du palmier à huile est catastrophique pour l’environnement ajoute-t-elle. «Elle a dévasté les forêts de pays entiers et décimé des espèces et des habitats menacés, en plus de nuire à la saveur locale des produits d’ici.»

« Certains transformateurs soutiennent même que cette pratique a changé leurs produits. Le fromage coagule mal, le lait a arrêté de mousser, le beurre ne ramollit plus sur le comptoir. Ça reste à voir.  Ce qui est certain, c’est qu’elle pénalise la grande majorité des producteurs laitiers qui n’utilisent pas d’huile de palme. Elle nuit à la réputation d’un produit qui fait la fierté du Québec. En interdisant cette pratique, je suis certaine que nous allons renforcer le sentiment d’appartenance envers notre lait québécois. », affirme la députée solidaire.

 

Appel à la vigilance des consommateurs

Selon Émilise Lessard-Therrien, les consommateurs doivent être plus conscients de ce qui se trouve dans leur assiette et faire des choix éclairés lorsque vient le temps de sélectionner les aliments qu’ils consomment.

« La révélation au grand jour de cette pratique aura au moins eu le bénéfice de sensibiliser les producteurs de lait comme les consommateurs à l’utilisation de l’huile de palme et de ses dérivés dans notre alimentation. D’un côté on voudra certainement préserver la réputation de notre lait, de l’autre, on voudra s’assurer que les produits que l’on consomme ne contiennent pas de ce produit. Maintenant, je souhaite que cette prise de conscience collective dépasse le lait et les produits laitiers. Il y a tout un travail d’éducation et de sensibilisation à faire sur la composition de nos denrées alimentaires. Il faut repenser notre façon de consommer nos aliments, pour qu’elle soit durable, diversifiée et bénéfique autant pour la santé de notre corps que celle de notre planète », conclut la députée.

Sur la photo, Émilise Lessard-Therrien lors de son dernier passage à LVATV

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