Les productrices et les producteurs sont aux premières lignes de l’aggravation des effets des changements climatiques et ils affrontent un risque croissant de feux de forêt et de conditions météorologiques extrêmes, comme les inondations et les sécheresses a fait savoir aujourd’hui le gouvernement canadien. «La meilleure façon de renforcer la résilience climatique dans l’ensemble des diverses réalités et paysages de l’agriculture canadienne est de développer et d’appliquer des solutions adaptées à chaque région, et ce, sous la direction des productrices et des producteurs agricoles», a-t-il été mentionné par voie de conférence de presse virtuelle.
Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, a annoncé un investissement de 185 millions de dollars sur les dix prochaines années dans le cadre du nouveau programme Solutions agricoles pour le climat (SAC).
Le programme SAC vise à établir un solide réseau pancanadien de regroupements régionaux dirigés par les producteurs agricoles et composés de scientifiques et d’autres intervenants du secteur. Ensemble, ces groupes développeront et partageront les pratiques agroenvironnementales les plus efficaces pour stocker le carbone et atténuer les changements climatiques. De plus, ces travaux aideront à protéger la biodiversité, à améliorer la qualité de l’eau et du sol et à renforcer les résultats financiers des agriculteurs.
Pour être admissibles au programme SAC, les demandeurs doivent former un large réseau de partenariat au sein d’une province, y compris avec des groupes agricoles à but non lucratif, des organisations autochtones et des groupes environnementaux.
Le programme est divisé en deux phases. La première phase, qui sera lancée dès le 1er avril, vise à soutenir l’élaboration des propositions axées sur des pôles régionaux de collaboration, aussi connus sous le nom de « laboratoires vivants », et offrira des subventions pouvant atteindre 100 000 $.
Le but est d’établir au moins un pôle de collaboration dans chacune des provinces du Canada. Chaque pôle devra être axé sur de réelles exploitations agricoles, où les producteurs et les chercheurs codévelopperont des pratiques exemplaires comme les cultures de couverture, les cultures intercalaires, la conversion de terres marginales en couverture permanente, les brise-vent, la gestion des éléments nutritifs et l’inclusion de légumineuses dans les rotations. Les demandeurs devront démontrer leur capacité de collaborer avec des chercheurs et d’élaborer des plans de transfert et d’adoption des connaissances par leurs pairs. Agriculture et Agroalimentaire Canada organisera des séances d’information régionales au cours des prochaines semaines.
La deuxième phase du programme sera lancée dès l’automne 2021. À ce stade-ci, les groupes de demandeurs peuvent présenter leur demande pour obtenir un soutien financier pouvant atteindre 10 millions de dollars.
Le programme SAC est l’une des nombreuses nouvelles initiatives importantes entreprises par le gouvernement du Canada pour promouvoir la durabilité environnementale et la résilience dans le secteur agricole, tout en recueillant les données servant à mesurer les répercussions sur l’environnement. Ce programme s’inscrit aussi dans le plan climatique renforcé du Canada pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30 % en dessous des niveaux de 2005 d’ici 2030, et pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
« Notre gouvernement travaille en partenariat avec les agriculteurs pour développer et appliquer les meilleures pratiques qui permettront de lutter contre les changements climatiques, de protéger l’eau et les terres, et de procurer d’importants avantages économiques aux producteurs. En misant sur des collaborations régionales d’un océan à l’autre, Solutions agricoles pour le climat met les productrices et les producteurs au cœur de sa stratégie vers la résilience climatique de l’agriculture canadienne pour les futures générations. », a dit Mme Bibeau.