Il serait surprenant que le gouvernement se dirige à l’encontre de ses valeurs nationalistes selon Les Éleveurs de porcs du Québec

La Vie agricole a contacté hier soir Les Éleveurs de porcs du Québec pour connaitre leur position sur la situation vécue dans le secteur du porc. Voici les réponses de son président, David Duval.

La Vie agricole : Au regard des décisions d’Olymel de réduire ses achats de porcs en 2022 et au regard des conséquences que cela aura dans leurs infrastructures quelle est la réaction des Éleveurs de porcs du Québec ?

David Duval: «Les Éleveurs de porcs du Québec déplorent la décision d’Olymel de réduire davantage ses achats locaux de porcs québécois tout en continuant d’en acheter en Ontario. C’est un non-sens, surtout après des investissements de la poche des contribuables du Québec dans Olymel de l’ordre de 150 millions de dollars cette année.»

La Vie agricole : Olymel fait le choix de couper ses achats au Québec et en Ontario. Est-ce vrai que votre organisation souhaiterait qu’Olymel privilégie le Québec plutôt que la province voisine ?

David Duval : «Oui. Si Olymel avait renoncé à ses achats en Ontario, les coupures au Québec auraient été épargnées.»

La Vie agricole : Avez-vous obtenu un appui clair du ministre Lamontagne en ce sens ?

David Duval : «Le ministre partage nos préoccupations. De plus, dans un article du Bulletin des agriculteurs, il a déclaré « Nous sommes déçus d’apprendre qu’Olymel ait pris une telle décision dans le contexte actuel et espérons que l’entreprise poursuivra ses efforts pour réduire le nombre de porcs en attente. Nous invitons les acteurs de la filière porcine à collaborer pour s’assurer que les porcs du Québec trouveront preneurs d’ici le mois de mars.»

À la question dernière question de La Vie agricole : Que répondez-vous à ceux qui disent que même le gouvernement du Québec (comme actionnaire) va prioriser la rentabilité avant les achats au Québec ?

Les Éleveurs de porcs du Québec nous ont répondu ne pas voir entendue cette affirmation.

Et ils nous ont écrit : «Nous n’avons pas entendu cette affirmation. Le premier ministre lors du discours de l’ouverture de la nouvelle session parlementaire a mentionné vouloir diminuer l’écart de richesse entre le Québec et l’Ontario. Alors il sera surprenant que le gouvernement se dirige à l’encontre de ses valeurs nationalistes. Les Éleveurs veulent une mise en marché efficace, ordonnée et collective. Il doit y avoir une réelle priorisation des porcs québécois, il en va de notre modèle d’affaires à l’échelle familiale et humaine et le gouvernement le comprend.»

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