Suspension de l’abattage des porcs : l’impact se fera sentir chez les producteurs indépendants

Suite à l’annonce d’Olymel de réduire l’abattage des porcs et au regard de la situation géopolitique depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie, La Vie agricole a posé quelques questions liées au secteur porcin aux Éleveurs de porcs du Québec : voici leurs réponses.

 

(La Vie agricole-LVA) -Au regard de la situation internationale liée à la guerre en Ukraine prévoyez-vous une année pire encore en 2021 pour le secteur porcin ?

(Les Éleveurs de Porcs du Québec-EPQ) – Évidemment que la situation en Ukraine va toucher les éleveurs. La hausse des prix des grains et les impacts du prix de l’essence risquent d’avoir un impact sur les producteurs. Les enjeux de main-d’œuvre et les conflits géopolitiques influencent toujours notre production.

 

(LVA) -Au regard des choix d’abattage annoncés par Olymel et au regard des résultats de Sollio tirés vers le bas à cause de la filière porc selon leurs déclarations lors de leur bilan annuel, craignez-vous une année compliquée dans les relations entre Les Éleveurs de porc du Québec et Olymel ?

(EPQ)-Bien que les derniers mois aient été teintés par des visions différentes, les éleveurs sont plutôt en mode solution. Nous faisons tout pour démontrer notre proactivité.  Nous tendons la main, comme nous le faisons à chaque fois, aux partenaires de notre secteur pour trouver des solutions pour la vitalité d’une filière porcine pérenne et solide qui pourra profiter à tous.

 

(LVA)-Dans la suspension d’abattage des 530 000 porcs tel que programmée par Olymel, quelle est la proportion de porcs de proximité qui sera touchée ?

(EPQ)-Tous les porcs qui sont touchés par cette décision sont des porcs de proximité, en termes plus clairs toutefois, on devrait parler de porcs Qualité Québec.

 

(LVA)-À votre connaissance, est-ce la même proportion pour les porcs de propriétaires ou sous entente particulière ?

(EPQ)- Comme ce sont des porcs de proximité, on parle d’éleveurs indépendants.

 

(LVA)Si l’abattage se dirige vers les États-Unis, est-ce que les couts de transport seront à la charge des producteurs ?

(EPQ)-Les impacts économiques de cette décision et les coûts de transport seront répartis équitablement dans le prix de pool.

 

(LVA)-La baisse du prix du porc risque de déclencher l’ASRA, est-ce que vous estimez que cette compensation doit être assumée par le gouvernement pour toutes les classes de porc : de propriétaire, sous-entente particulière et de proximité.?

(EPQ)-À cet effet, pour réduire les impacts nous avons transmis, à la fin du mois de février, une lettre au ministre de l’Agriculture du Québec, André Lamontagne, afin de demander formellement à son gouvernement de mettre en place un plan d’aide financière de transition pour soutenir les éleveurs. Un programme d’aide financière à la transition.

 

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