Bravo Martin Caron

L’UPA n’a pas toujours été à l’honneur dans ces pages. Il est vrai que de nombreuses voix se sont élevées dans nos colonnes pour critiquer la position syndicale unique de l’UPA et que nous leur avons donné libre accès au fil des ans. Cela fait partie du principe de liberté de presse qui nous est cher. Et il faut bien reconnaitre qu’à ce jour, l’UPA s’est souvent privée elle-même d’expression dans nos pages. On ne refera pas le passé. On peut juste espérer que le nouveau président Martin Caron aura une lecture plus large de la communication que son prédécesseur.

D’ailleurs La Vie agricole a placé récemment des demandes d’entrevues auprès de la présidence de l’UPA pour parler d’enjeux précis qui concernent ces temps-ci le syndicat et l’ensemble des producteurs que ce soit la nouvelle convention des travailleurs étrangers ou la position syndicale concernant le projet de loi concernant les agronomes. Pour le moment, nous sommes en attente de réponses, mais avons décidé de publier la position du président Martin Caron en lien avec un communiqué récent qu’il a émis où il interpellait le ministre Lamontagne sur un manque de concertation lors de la préparation du projet de loi sur les agronomes : d’où la Une de ce journal et le texte de la page 3 sous le titre :« L’UPA estime qu’on infantilise les producteurs».

Autant il faut donner le mérite à André Lamontagne d’avoir eu dès son arrivée au ministère un discours d’ouverture pour tous les types d’agricultures, il reste qu’en fin de mandat les défenseurs d’une autre vision agricole que le «main street» restent sur leur faim.

Et pour autant le syndicat unique ne lui donne pas carte blanche, preuve est faite par la sortie récente de Martin Caron, puisqu’on n’avait pas vu de très longue date un président de l’UPA aussi critique envers le ministre de l’Agriculture: «atteinte illégitime à la profession d’agriculteur (…) sans véritable consultation préalable (…) dénature complètement la profession d’agriculteur (…) vu très négativement par les principaux intéressés (…) agriculture sous tutelle».

On doit admettre que le ministre Lamontagne a développé au cours de son mandat une vision, plusieurs attendent des actions. On dirait qu’à l’image du président français Emmanuel Macron : à vouloir trop jouer le «en même temps», le ministre Lamontagne s’est créé des opposants un peu dans tous les camps.

Bravo en tout cas à vous Martin Caron pour avoir le courage de dire les choses telles que vous les pensez. Quelques-uns au sein de votre structure agissent ainsi depuis quelques années dans nos colonnes et sur nos ondes : je pense au président des Producteurs de grains du Québec, Christian Overbeek ou David Duval, président des Éleveurs de porcs du Québec. J’espère, comme c’est le cas avec eux, que bientôt nous aurons vos commentaires sur votre vision agricole pour le meilleur au profit des producteurs du Québec puisqu’aujourd’hui la presse est libre et qu’il faut le dire et le défendre.

 

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