La CCL ne sait pas pour l’huile de palme et le blend

Le secteur du lait vit encore des moments complexes. D’un côté cela se traduit par une augmentation du prix du lait à la ferme pour assurer un niveau de vie décent aux producteurs, une hausse des prix à la consommation, et des difficultés pour des transformateurs qui cherchent à développer des produits de spécificités. On a assisté notamment à la fermeture de laiteries régionales ces derniers temps et les transformateurs à qui nous parlons nous disent que la situation pour certaines fromageries est tout aussi dramatique. La Vie agricole (LVA) a donc posé des questions aux instances responsables : La Commission Canadienne du lait (CCL) et le Ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada (AAC). Voici les réponses de la CCL à nos questions. À suivre ce matin, les réponses du ministère de l’Agriculture.

(LVA): En lien avec l’information publiée par notre média, soit la grande réussite dans l’exportation de croissants par le Canada partout dans le monde, l’impact indirect est la création de surplus de protéines laitières. La fédération des producteurs de lait du Québec prépare une ponction de 0,35 cent l’hectolitre pour aider les laiteries à se procurer des équipements pour transformer ces surplus de protéines : Quelles solutions peuvent être envisagées par votre organisation afin de minimiser la production excessive de surplus de protéines laitières pour un meilleur équilibre du système ?

La CCL : «Basé sur l’annonce de financement faite dans l’énoncé économique de l’automne 2022, le gouvernement du Canada a annoncé un programme visant à valoriser les surplus de solides non gras (SNG). La CCL travaille en étroite collaboration avec Agriculture et agroalimentaire Canada pour déterminer les paramètres du programme.»

 

LVA : En lien avec l’information diffusée par La Vie agricole sur l’envoi de « Blend » en Afrique par les pays européens ce qui a pour conséquence de déséquilibrer les marchés du lait local, pouvez-vous nous confirmer au meilleur de votre connaissance que l’industrie canadienne du lait n’utilise plus d’huile de palme?

CCL : «Les Producteurs laitiers du Canada (PLC) ont formé un groupe d’experts pour examiner la question de l’huile de palme dans l’alimentation animale et déterminer si elle avait un effet sur les propriétés du beurre. Entre-temps, les PLC ont demandé aux producteurs de lait de suspendre temporairement cette pratique. Le groupe de travail a publié ses conclusions en janvier 2022. (…) Pour plus d’information sur les pratiques actuelles liées à l’utilisation de l’huile de palme, veuillez contacter les Producteurs laitiers du Canada à l’adresse suivante: communications@dfc-plc.ca.»

 

LVA : Connaissez-vous le tonnage de « blend » envoyé par des transformateurs d’ici en Afrique ?

CCL : «La CCL ne recueille pas ces données.»

 

LVA : Au regard des fermetures de laiteries régionales, «de terroir» survenues ces dernières semaines et au regard de vos dires récents sur votre volonté de voir plus de lait de proximité apparaitre sur les marchés, quel rôle pouvez-vous jouer dans le cadre de la gestion de l’offre (de ressort fédéral ) pour que  l’hécatombe des laits et fromages de proximité qui s’annonce ne soit pas réalité ?

CCL : «La CCL est déterminée à promouvoir la croissance et l’innovation dans la fabrication et l’utilisation de produits et de composants laitiers. Notre Programme de marketing du lait appuie autant les fabricants de produits laitiers que les transformateurs d’aliments. La CCL a quelques programmes qui facilitent l’accès au soutien technique et à l’expertise nécessaires pour développer et commercialiser des produits laitiers et des aliments novateurs.La liste de programmes et leur description se retrouvent au lien suivant : cdc-ccl.ca – Programme de marketing du lait | Canadian Dairy Commission».

 

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