DuBreton, leader dans la production de porc biologique et bien-être animal, exprime ses préoccupations quant aux conclusions du récent rapport sur la filière porcine au Québec, commandé par le ministère de l’Agriculture, des
Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et réalisé par Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT).
Le rapport souligne les nombreuses faiblesses de filière porcine Québécoise et démontre que le coût unitaire de production porcine est supérieur de 19 % au Québec par rapport à l’Ontario. Les données issues de la récente étude sur le coût de production réalisée par le CECPA indiquent que le coût moyen d’un porc s’établit à 306 $ au Québec, tandis qu’il
se situe à 257 $ pour l’Ontario. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : la compétitivité du secteur porcin dans la province de Québec est plus faible que celle de l’Ontario et la réglementation québécoise désuète n’y est pas étrangère selon nous.
UNE SUBVENTION À TOUTE L’INDUSTRIE
Des intervenants de la filière soulignent qu’en raison de l’intégration verticale accrue, l’ASRA prend plutôt la forme d’une subvention à toute l’industrie. Les entreprises intégrées à tous les niveaux de la filière, y compris celles qui possèdent des fermes porcines, bénéficient de l’aide financière de l’ASRA. Il est important de noter que l’ASRA a compensé les éleveurs de porcs pour 11 des 14 dernières années. Cette dépendance aux compensations souligne la nécessité d’une réforme pour assurer la durabilité financière à long terme de l’industrie porcine au Québec.
MANQUE DE PROMOTION POUR LE PORC DE SPÉCIALITÉ
Le rapport souligne que la convention de mise en marché n’est pas adaptée aux producteurs de porcs de spécialité. Bien que des frais de marketing soient payés par toutes les parties prenantes, le budget est utilisé pour promouvoir le porc en général, sans cibler spécifiquement le porc de spécialité. Cette malheureuse situation limite le développement et la croissance d’entreprises comme duBreton.
« À la lumière de ce rapport, il est évident pour duBreton qu’une sortie de la mise en marché collective est nécessaire pour mieux répondre aux besoins spécifiques des producteurs de porcs de spécialité. De plus, une réforme de l’ASRA est cruciale pour garantir une répartition équitable des aides financières et favoriser la compétitivité de tous les producteurs. » a conclu Vincent Breton, président.