Dans le cadre de la commission sur l’aménagement du territoire, Simon Bégin, porte-parole de l’Institut Jean-Garon, Claire Binet, conseillère pour l’Institut Jean-Garon et Jacques Landry, agroéconomiste, « cheville ouvrière» de la loi sur la protection du territoire agricole lors de sa mise en place, sont venus le jeudi 16 février s’interroger devant les députés présents que ce débat sur la modernisation de la loi sur la protection du territoire agricole se fasse dans ce forum sans la présence du ministre de l’Agriculture.
Simon Bégin a déclaré : « Ce n’est pas le bon forum pour discuter de ces grands enjeux. Pourquoi ne sommes-nous pas devant le ministre de l’Agriculture ? La gouvernance de proximité, on dit oui, mais on aurait voulu pour en discuter avoir en face de nous le ministre de l’Agriculture!»
Il a ajouté : « Oui c’est légitime ce que vous faites. Oui, il y a des changements à faire mais pas dans ce forum et pas sans inventaire.», en précisant qu’il fallait d’abord avoir une connaissance précise des terres en friche.
Il a poursuivi : « Il y a un véritable danger de déstructuration et nous pensons qu’au Québec, il y a eu des rendez-vous manqués. Si le rapport Pronovost avait été appliqué, il aurait permis une modernisation de la loi. Il faut qu’il y ait un véritable débat qui inclut tous les acteurs ainsi que les citoyens et nous offrons, en ce sens, la collaboration de l’Institut Jean-Garon.»
Martin Coiteux a dit apprécier cet échange et la convergence qu’il observe entre l’Institut jean-Garon, l’UPA et la CPTAQ. Simon Bégin a précisé en conclusion que « la modernisation de cette loi doit passer non pas par la voie réglementaire mais par la voie législative par respect pour les producteurs et la sécurité alimentaire des Québécois.»
Par communiqué l’Institut Jean-Garon avait fait savoir plus tôt dans la journée: « Il y a un risque sérieux que les amendements à la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles prévues dans le projet de loi omnibus 122 affectent la paix sociale péniblement atteinte au fil des ans entre les différents usagers du territoire agricole. »
Lorsque M.Coiteux est venu le saluer, Simon Bégin lui a remis le livre «mémoires» de Jean Garon, Pour tout vous dire lui rappelant qu’il y existe tout un chapitre sur la protection du territoire agricole.