«Il faut permettre les confrontations d’idées. Ce n’est pas grave de ne pas être d’accord avec quelqu’un. En démocratie c’est sanctionné par le vote. Il faut laisser s’exprimer les idées, les visions sans attaquer les personnes et laisser le citoyen faire librement son choix.». Voilà ce que disait ce matin, Anne Hidalgo, maire de Paris, sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin à BFMTV en réaction à ce qui se passe aux États-Unis.
Comme elle le dit si bien la confrontation d’idées c’est nécessaire pour les élections américaines, les élections françaises et dans tout débat politique. Adaptons ce message à la réalité politique agricole d’ici et souhaitons que le président de l’UPA, Marcel Groleau, entende ce message constructif autour d’un débat libre et nécessaire.
Car si l’on doit considérer l’attitude de Donald Trump d’immature et dictatoriale, on pourrait dire la même chose d’une organisation syndicale agricole qui se refuserait systématiquement à entendre des idées ou des visions divergentes de sa pensée.
Soit, le syndicat agricole au Québec doit son caractère unique à une Loi et peut toujours prétendre que s’il jouit de cet autoritarisme c’est parce que l’État lui a transmis ce pouvoir et lui donne ce rôle depuis bientôt 50 ans.
Toutefois, une organisation mature pourrait par elle-même souhaiter dans un monde moderne que des voies divergentes à la sienne possèdent des moyens pour s’exprimer et souhaiter qu’un monde agricole représenté par ses différents courants de pensée soit du coup plus fort pour faire croitre l’agriculture au lieu de la maintenir dans ce perpétuel statu quo qui ne la limite qu’à ressasser depuis 20 ans les mêmes discours sur la nécessité de l’ouverture à d’autres voies.
On tourne en rond! Pour le bien de l’agriculture et la grandeur de son organisation, l’UPA doit demander au ministre de l’Agriculture de reconnaitre les organisations syndicales marginales.
L’UPA ne doit pas la jouer ‘’à la Trump’’ encore trop longtemps.