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Sur l’huile de palme et Agropur : des réponses ‘’administratives’’ du ministre Lamontagne!

Alors que le secteur laitier est en ébullition depuis quelques jours suite à notre sortie sur l’endettement d’Agropur et son manque de communication et dans la foulée du dossier sur les acides palmitiques, initié par le Journal de Montréal et le chercheur Sylvain Charlebois, nous avons invité le ministre de l’Agriculture du Québec, André Lamontagne, a participé à l’une de nos Quotidiennes la semaine passée. Il n’avait pas le temps et a pour le moment demandé à un relationniste du MAPAQ de trouver des réponses à nos questions.  Alors que Le Journal de Montréal prétendait que le ministre n’était pas au courant de l’utilisation de l’acide palmitique dans la production laitière, il nous a confirmé la même chose via son attachée de presse Laurence Voyzelle. Pour le reste il s’en est remis au relationniste du MAPAQ, Yohan Dallaire Boily. Peut-être aurons-nous plus de détails de la part du ministre dans quelques jours ou la chance de lui parler lors d’une future Quotidienne ?

Question : Au-delà des craintes que peut avoir le consommateur qui est informé depuis plusieurs années des aspects néfastes de l’huile de palme notamment sur le plan environnemental, le Québec ( le MAPAQ) doit-il exiger des producteurs de lait de mettre fin à cette pratique ?

Réponse : «La Politique bioalimentaire du gouvernement du Québec place le consommateur, ses besoins et ses attentes au cœur de ses priorités et encourage l’agriculture de proximité et les produits différenciés. Le MAPAQ demeure sensible aux attentes sociétales, particulièrement au regard du bien-être des animaux et des impacts environnementaux.»

 

Question : Alors que le système de paiement du lait est basé sur la matière grasse, plusieurs sources nous disent que les producteurs utilisent l’acide palmitique pour faire leurs quotas. La fédération parle de 25 à 30 % des producteurs, sur le terrain il semble que la pratique est connue et beaucoup plus fréquente que ce que veulent bien dire les autorités syndicales. Estimez-vous avoir le mandat de mettre fin à une pratique questionnable sur le plan éthique et incertaine sur le plan sanitaire ?

Réponse : «L’utilisation de l’huile de palme dans l’alimentation des vaches laitières ne soulève aucun enjeu à l’égard de la salubrité ou de l’innocuité des aliments, puisqu’elle est utilisée dans l’alimentation humaine. Cette utilisation ne soulève pas plus de préoccupation à l’égard de la santé animale.»

 

Question : Alors qu’aujourd’hui on mélange tous les laits quelque soit leurs qualités d’une ferme à l’autre, la solution passe-t-elle selon vous par des productions laitières plus régionales et plus fourragères?

Réponse : «Les producteurs québécois de lait biologique n’utilisent pas de suppléments d’acide palmitique dans l’alimentation animale, étant donné que l’alimentation des vaches laitières en production biologique inclut des fourrages consommés au pâturage. L’augmentation de la demande pour les produits laitiers biologiques s’est traduite par une augmentation de 47 % de la production laitière biologique entre 2015 et 2020.  Une étude effectuée pour le compte des Producteurs laitiers du Canada en 2018 démontre que 22% des producteurs laitiers du Québec utiliseraient l’huile de palme pour l’alimentation de leurs vaches, généralement à titre de supplément alimentaire. Les producteurs laitiers canadiens disposent du programme ProAction visant à promouvoir les bonnes pratiques des producteurs laitiers canadiens et à démontrer leur engagement envers les consommateurs, notamment en matière de qualité et de salubrité du lait, de bien-être animal, de traçabilité, de biosécurité et d’environnement. »

 

Question : Concernant Agropur, quelle lecture faites-vous d’une coopérative dont les membres ne perçoivent plus de ristourne en argent, dont les membres qui cessent leur activité ne peuvent se faire rembourser,et qui plus est, d’une coopérative qui a décidé d’organiser une assemblée générale sans médias alors que les états financiers obtenus par La Vie agricole font état d’une situation inquiétante en déclarant un remboursement de parts privilégiées à des taux d’intérêt exorbitants ? À vos yeux, Agropur ne risque-t-elle pas tout simplement la démutualisation ?

Réponse : «Concernant Agropur, le MAPAQ est attentif à sa situation comme il l’est aussi pour les autres entreprises du secteur agroalimentaire qui contribuent à soutenir l’autonomie alimentaire du Québec. Étant une coopérative, Agropur fait rapport de sa gestion administrative à ses membres. Le MAPAQ continuera d’accompagner de près la filière laitière québécoise dans la poursuite de ses objectifs et de son développement.»

 

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