Mathieu Frigon, président et chef de la direction de L’association des transformateurs laitiers du Canada (ATLC) a réagi ce matin aux propos du transformateur laitier Luc Boivin que nous avons rapportés hier lorsqu’il se plaint de faire les frais du lait vendu à bas prix pour faire certains produits.
«La présentation de Luc Boivin soulève des questions pertinentes sur la politique laitière canadienne. Le système de gestion de l’offre étant un système réglementé sous juridiction partagée fédéral-provincial, il ne faut surtout pas oublier le rôle des gouvernements dans ces questions. En particulier, la problématique, soulevée par Luc Boivin, des classes à prix plus élevé versus les classes à bas prix (classes spéciales) tire son origine d’une décision de la Commission canadienne du lait (CCL) et est mise en application au niveau des provinces».
Un livre blanc pour lancer la discussion
Mathieu Frigon nous a aussi expliqué l’essence du livre blanc dont son association est à l’origine: «Le livre blanc est un document de discussion rédigé par le personnel de l’ATLC dont l’objectif est de fournir un point de départ pour la réflexion et la discussion sur l’orientation future du secteur laitier. L’ATLC a commencé à partager ce document de discussion avec les parties prenantes du secteur dans l’espoir d’amorcer un dialogue constructif sur les défis actuels (incluant la décision de la CCL soulevée dans la présentation de Luc Boivin) et sur ce qui est nécessaire pour développer un secteur durable et résilient pour l’avenir. Ce n’est là qu’une des nombreuses initiatives prises par les parties prenantes pour s’assurer que l’industrie peut adopter une approche éclairée et collaborative quant à la direction à long terme du secteur», nous a-t-il déclaré.