Le ministre Lamontagne invité au congrès de l’UPA a rappelé à son président, Martin Caron, qu’il a écouté en partie en direct son premier discours de président de l’UPA hier et qu’il lui a alors texté : « Relaxe un peu!». Le sujet de la Loi sur les agronomes ne doit pas être étranger à cette réaction et à cette petite pique comme entrée en matière. Le ministre a aussi placé dans son discours quelques leçons à L’UPA : «Être sur le terrain c’est une priorité pour moi. Des fois les amis de l’UPA me racontent des histoires, et quand je vais sur les fermes il y a des variantes aux histoires de l’UPA», a-t-il dit.
Une vision de la perception du public au MAPAQ pas justifiée pour Ross
Il est vrai qu’au congrès de l’UPA, la Loi sur les agronomes, morte au feuilleton juste avant les dernières élections, a été au cœur de plusieurs discussions. Le bris de confiance envers le public dont parle le gouvernement dans la modification du projet de Loi des agronomes n’est pas justifié au regard du directeur général de l’UPA, Charles-Félix Ross, qui s’exprimait juste avant le ministre Lamontagne.
«Ça n’a pas de bons sens» dit l’ancien 1er vice-président de l’UPA, Pierre Lemieux, à propos de la Loi sur les agronomes
Pierre Lemieux, ancien 1er vice-président de l’UPA, est venu au micro pour déclarer lui aussi « Je ne comprends pas le ministère de l’Agriculture. On est rendu à un niveau assez élevé de producteurs en formation d’agronomie ou comme technicien agronome. Ça n’a aucun bon sens! Oui ça prend peut-être des règles pour les agronomes qui font de la vente d’intrants, mais pas pour les producteurs».
Lors de la période de questions, M. Lemieux y est allé d’une question plus agressive auprès du ministre Lamontagne en lui rappelant qu’il veut garder son autonomie sur sa ferme, le ministre lui a répondu : «PL41 est mort au feuilleton au mois de juin, il y a eu des discussions et il y en aura d’autres et quand le projet de loi va revenir, il sera consensuel».
Bibeau/Lamontagne un duo efficace selon Québec
Le ministre Lamontagne a pris soin de saluer la ministre Bibeau, également présente, qui comme lui a été réinvestie dans son poste après des élections générales. La communication entre les deux paliers est fonctionnelle depuis quelques années et devrait être un atout pour le futur selon le ministre Lamontagne.
Il a rappelé que quelques rumeurs l’an passé le destinaient à sortir de la vie politique suite à ses déclaration au dernier congrès : « On ne sait jamais si on revient, mais là, je suis très très heureux d’être ici», a-t-il dit.
Pas question de mettre L’ASRA à mal
Concernant le secteur porcin « Il y a certainement un stress, ça ne va pas bien pour les transformateurs et c’est pas facile pour les éleveurs», a déclaré le ministre, mais il s’est dit confiant depuis la nomination d’un négociateur qui fait l’affaire des deux parties.
Il a rappelé la crainte commune, fédérale et provinciale, dans plusieurs productions, de la peste porcine africaine et de la grippe aviaire
Dans le secteur porcin, on entend dire qu’on voudrait mettre à mal l’ASRA, ce n’est pas quelque chose qui se discute. «Quand ça va frapper, ça sera à une échelle pas encore connue que ce soit au niveau provincial ou fédéral».
Mais le ministre provincial a rappelé que les gouvernements seront là pour aider.
Il y a aussi des secteurs en santé en agriculture
L’inflation et les taux d’intérêt ? «On suit ça de très près! Il y a de l’incertitude et des inquiétudes mais malgré tout ça dans les grandes cultures, la canneberge, l’acériculture, il y a des recettes record».
En conclusion il a rappelé l’importance d’éduquer les jeunes à l’agriculture et s’est félicité que le gouvernement ait fait l’acquisition des terres agricoles des Sœurs de la Charité pour la création d’un Agro-Parc.