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La fin du lait ORA? «Le lait régional de terroir, une fausse bonne idée», nous dit Jean-Mathieu D’Amour

La Vie agricole a rejoint par téléphone Jean-Mathieu D’Amour, fils de l’ancien député Jean D’Amour. Peu bavard avec la presse ces derniers temps, et on le comprend, puisqu’il est en négociation pour revendre son entreprise, il nous confirme arrêter la production laitière. Il nous a déclaré ne plus croire à un espace dans notre agriculture au succès du ‘’lait régional de terroir’’: « C’est sûr que ça ne fera pas boule de neige. Le lait régional de terroir c’est une fausse bonne idée finalement», dit-il.

Le marketing du lait ORA était basé sur des aliments de qualité fournis aux animaux par des producteurs passionnés. L’idée de la ferme autosuffisante qui fournit ses fourrages et ses céréales aux vaches était bien réelle et représentait pourtant une belle percée depuis 2017 à la ferme ORA, reconnue pour son lait entier. Ce lait en provenance de Rivière-du-Loup avait même réussi à se hisser sur les tablettes de plusieurs supermarchés au Québec!

Diplômé de l’Institut de la technologie agroalimentaire de La Pocatière en gestion et exploitation d’entreprise agricole Jean-Mathieu D’Amour «rêvait de commercialiser son lait afin d’en faire connaître le goût unique aux familles québécoises», comme le spécifie encore le site internet de l’entreprise.

Troupeau vendu pour la ferme D’Amour

Jean-Mathieu D’Amour nous assure pourtant que l’aventure est belle et bien terminée pour lui. Son troupeau est même vendu. Il continuera d’œuvrer dans le domaine agricole qui le passionne notamment dans le domaine avicole.

Cette ferme traditionnelle et familiale située sur le chemin Fraserville à Rivière-du-Loup tourne une page pourtant symbolique du développement des produits régionaux!

Jean-Mathieu est la 6e génération d’agriculteurs dans sa famille: soucieux de perpétuer la tradition et devenir producteur laitier, il a pris la relève de la ferme familiale, celle de son grand-père, en mai 2009.

La situation est compliquée dans le monde du lait!

Lorsque La Vie agricole lui évoque les discussions qu’elle a régulièrement avec plusieurs transformateurs laitiers sur leurs problématiques pour produire du fromage de spécialité dans le contexte du système actuel, il reconnaît que les problèmes ne sont pas exactement les mêmes pour lui, mais que « Oui le coût de la classe 1 est un problème.».

 

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