Nouveau Laboratoire international associé dédié à l’alimentation animale au service de la durabilité des élevages

Le président-directeur général d’INRAE, Philippe Mauguin, le directeur général adjoint d’AgroParisTech, Étienne Verrier, et la vice-rectrice à la recherche, à la création et à l’innovation de l’Université Laval, Eugénie Brouillet, ont annoncé  la création du nouveau Laboratoire international associé Nutrition des animaux d’élevage et Modélisation pour des systèmes alimentaires durables (LIA Nutri-Mod). En mettant en commun les compétences complémentaires des trois organismes, le LIA Nutri-Mod  aura pour objectif de renforcer la dynamique de production de connaissances sur les systèmes d’alimentation des animaux monogastriques dans le but d’améliorer la durabilité des élevages tant en Europe qu’au Canada.

 

Une approche innovante multicritère

« L’alimentation des animaux est un élément déterminant de la durabilité des systèmes d’élevage, en premier lieu pour les piliers économiques et environnementaux », rappelle Agnès Narcy, chercheuse à INRAE et codirectrice du LIA Nutri-Mod. « Elle concerne aussi indirectement le pilier social en ayant des effets sur la santé et le bien-être animal, sur la qualité et l’acceptabilité des produits animaux et des modes de production, et enfin sur l’insertion des activités agricoles dans leur environnement social. »

« Dans ce contexte, les priorités sont d’identifier des matières premières valorisables pour l’alimentation animale sans concurrence avec l’alimentation humaine, et dont l’utilisation, depuis la production jusqu’à la valorisation des effluents, est durable », poursuit Marie-Pierre Létourneau-Montminy, codirectrice du LIA Nutri-Mod et professeure à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval. « Ceci nécessite la coadaptation de l’animal et de son régime alimentaire dans des environnements de production variés (conception de stratégies nutritionnelles faisant partie intégrante des différents systèmes d’élevage), ainsi que des méthodes d’évaluation multicritère des performances de ces systèmes intégrant les trois piliers de la durabilité. »

Les travaux réalisés dans le cadre de ce LIA sont un prérequis à l’émergence de nouvelles recommandations alimentaires pour le développement de systèmes d’alimentation de précision qui doivent intégrer des exigences communes aux deux pays en matière environnementale (épargne de ressources non renouvelables, maîtrise des rejets et meilleure utilisation au niveau du cycle sol-plante-air), en matière de santé et de bien-être animal et en matière économique.

Trois grands axes de travail pour de nouveaux leviers d’action

Les trois axes de travail portés par le LIA sont :

 

  1. La nutrition minérale de précision pour des solutions d’alimentation durables
  2. L’étude des conditions de la coadaptation de l’animal et des variations d’apport alimentaire
  3. L’intégration des connaissances dans des modèles mécanistes et empiriques.

La collaboration impliquera la mise en commun de données, l’échange de méthodologies et la formation de personnel hautement qualifié aux 3 cycles (licence/baccalauréat, master/maîtrise et doctorat), ainsi que des étudiants au post-doctorat et des professionnels de recherche qui évolueront dans différents contextes de recherche. Compte tenu de la valeur scientifique mais aussi appliquée des outils, les recherches envisagées dans le cadre du LIA revêtent un intérêt tout particulier pour les professionnels de l’alimentation animale et plus globalement des acteurs des filières animales concernées.

La programmation du LIA Nutri-Mod réunit des membres du Département des sciences animales (SAN) de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, de l’UMR BOA Biologie des Oiseaux et Aviculture, ainsi que de l’UMR MoSAR Modélisation Systémique Appliquée aux Ruminants INRAE – AgroParisTech, qui est sous la direction du département PHASE Physiologie animale et systèmes d’élevage à INRAE. Ces équipes entretiennent une collaboration fructueuse et de longue date qui a donné lieu, depuis 2009, à plusieurs cotutelles de thèse, mobilités scientifiques et collaborations de recherche.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *