Le 15 septembre dernier après avoir eu accès à des documents confidentiels, Le Journal de Québec a révélé qu’une entente aurait été signée entre Rabaska et le gouvernement du Québec, par l’entremise du ministère de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, pour l’achat des 272 hectares de terres situées dans l’est de Lévis.
L’UPA a alors émis un communiqué : «C’est avec surprise et inquiétude que la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches apprenait que le gouvernement du Québec aurait signé une entente en juillet dernier pour l’achat des terres agricoles de l’ancien projet Rabaska. Situées dans le secteur de Lévis et de Beaumont, les 272 hectares de terres auraient été vendus pour une somme se situant entre 29 et 34 millions $ afin d’y développer une zone industrielle, un projet auquel l’Union compte s’opposer fermement».
James Allen, président de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, déclarait alors que le gouvernement doit saisir cette occasion de réparer une erreur du passé. «En 2007, le gouvernement de Jean Charest a exclu par décret 272 hectares de terres de la zone agricole pour le projet Rabaska. Dans une entente conclue avec le président du consortium de l’époque, M. Glenn Kelly, il avait été convenu que si le projet de port méthanier avortait — ce qui s’est produit en 2013 — les terres devaient être réintégrées en zone agricole puis de nouveau protégées par la Commission de la protection des terres agricoles du Québec (CPTAQ). L’heure semble avoir sonné pour le gouvernement de démontrer qu’il croit réellement en son discours sur l’autonomie alimentaire ainsi qu’à la véritable place qu’il accorde au garde-manger des Québécois et des Québécoises».
Actuellement, le gouvernement procède à une consultation nationale sur le territoire et les activités agricoles, avec l’adoption de la Politique nationale de l’Architecture et de l’aménagement du territoire (PNAAT).
Selon James Allen, « nous nous attendons à ce que le gouvernement lance un message clair comme quoi la protection des terres agricoles est primordiale et que minimalement, il veille à protéger les terres en culture et les érables du site Rabaska. Nous tendons la perche afin que des discussions aillent en ce sens pour l’autonomie alimentaire du Québec. »
Par le biais d’une lettre ouverte envoyée en juin dernier, l’UPA a formellement demandé à Madame Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales, à Madame Maïté Blanchette Vézina, ministre des Ressources naturelles ainsi qu’à Monsieur André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries, la réinclussions de ces terres.