Il ne s’est pas jeté 6 milliards de litres de lait selon les PLQ

La fédération rétorque et nie que les producteurs aient pu jeter 6 milliards de litres de lait sur 10 ans. Dans un communiqué, la Fédération des Producteurs de lait cible directement Sylvain Charlebois qui affirme avec l’appui d’une étude qu’il a réalisé avec trois universités que depuis 2012, il s’est jeté au moins 6 milliards de litres de lait au Canada.

La Fédération n’adhère pas à sa méthodologie et à ses conclusions tirées à partir d’estimations et d’extrapolations qui examinent le « rendement laitier annuel moyen par vache en lactation » en se basant sur les vaches les plus productives.

Jeter du lait, estime les PLQ, aurait pour effet de réduire le coût de production, mais sans récolter de revenu associé, ce qui est pour eux «invraisemblable».

La bataille de  la justification est lancée côté PLQ

«Les producteurs travaillent depuis des décennies avec un modèle sous gestion de l’offre, ils sont habitués d’étaler les vêlages et d’assurer une production qui soit la plus constante possible. Le confort des animaux, la ventilation et la stabilité de l’alimentation ont hautement contribué à réduire les fluctuations de production. D’autres stratégies permettent d’ajuster, lorsque requis, la production aux besoins du marché, sans mener à la disposition de lait.» estiment les PLQ

«En ajustant, par exemple, l’alimentation ou en amorçant le processus de tarissement des vaches plus tôt que prévu, il est possible de réduire la production à la ferme. Malgré cela, nous avons toujours eu une politique qui permet aux producteurs de produire plus ou moins que leur quota de lait. L’important est d’équilibrer la production sur le moyen terme. C’est ce qu’on appelle la flexibilité du quota. Chaque producteur a la possibilité de varier sa production pour l’équivalent de 25 jours. Cette politique lui permet de faire face aux variations de production et de voir son lait ramassé et payé au moment où il est produit, malgré les aléas de la production et de la saisonnalité. Une politique qui est publique et qui, malheureusement, n’a pas été prise en considération par les auteurs.» de préciser les PLQ

«Nous trouvons déplorable qu’une discussion aussi sensible que le gaspillage alimentaire soit lancée sur la base d’une hypothèse non validée et d’une analyse peu rigoureuse. Les lecteurs méritent mieux» dit Geneviève Rainville, agroéconomiste et directrice générale des Producteurs de lait du Québec. Elle a d’ailleurs fait le tour des radios la semaine passée pour contrer la recherche de Sylvain Charlebois.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *