Martin Caron, président de l’UPA expliquait le 17 octobre dernier devant des intervenants du milieu des affaires et du secteur agroalimentaire au Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) que l’augmentation du commerce mondial des aliments entre 2000 et 2021 a été de + 350 %.
Et comme on évalue que cette accélération devrait continuer au cours des prochaines années, avec une population mondiale autour 10 milliards de personnes d’ici 2050 cela engendrera + 60 % en termes de demande alimentaire. Il voit cela comme une aubaine pour les secteurs de production qui exportent beaucoup rappelant que le Québec est d’ailleurs un leader en matière de porc, d’érable et de canneberges. Il n’a pas été mis l’accent sur les difficultés rencontrées ces derniers temps par le secteur porcin.
Inquiet pour la gestion de l’offre
S’il estime que la croissance des grains et céréales est bonne, il rappelle que depuis l’entrée en vigueur de l’Accord Canada-Europe, les produits carnés «rencontrent encore beaucoup d’obstacles sur les marchés européens». Et que les secteurs sous gestion de l’offre qui représentent 40 % du marché agricole québécois «payent le gros prix pour la conclusion des trois derniers accords commerciaux».
Plus d’efforts de la part des gouvernements
Avec également une population canadienne en hausse de + 28 % d’ici 2050 c’est encourageant pour tous les secteurs de production si le soutien est là de la part des gouvernements dit Martin Caron mais selon lui ils ne viennent pas en aide suffisamment aux producteurs d’ici. L’aide financière serait selon lui trois fois moins que chez nos voisins du sud.
Il estime par ailleurs que les gouvernements prennent de plus en plus d’engagements qui touchent directement les agriculteurs du monde entier, sans toujours les consulter.
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