Selon ce que rapporte Ouest-France, la mobilisation agricole en France prend forme et la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, nouvellement nommée après la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier, craint le recours à la violence de la part de producteurs exaspérés. Les agriculteurs déjà montés au front en mars dernier se plaignent de trésoreries au plus bas sur leurs exploitations et du risque d’une signature prochaine de l’accord du Mercosur (Marché commun de 5 pays : Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie) pour lequel l’Union européenne réfléchit à son adhésion alors que le président Macron avait assuré ne pas la valider.
Le 18 novembre correspond au début du G20 au Brésil où le dossier du Mercosur devrait reprendre vie. La FNSEA, principal syndicat agricole en France envisage des manifestations sur tout le territoire même si la ministre a rappelé que la France ne veut pas de l’accord du Mercosur qui serait une concurrence déloyale avec les productions de l’hexagone.
L’autre syndicat, moins important, mais très virulent, La coordination rurale, envisage aussi des manifestations et parle de révolte agricole tout en prévoyant de bloquer le fret alimentaire.
Le troisième syndicat, La Confédération paysanne, qui s’affiche contre le Mercosur et tout libre-échange depuis des années est évidemment aussi contre les possibles ententes à venir.
Le contexte politique avec l’arrivée de Trump aux États-Unis très enclin au protectionnisme n’a rien pour rassurer les producteurs déjà très inquiets.