«Ce ne sont pas seulement nos enfants qui vont prendre la relève»- Martin Caron

Pour Martin Caron, président de L’UPA les travailleurs étrangers temporaires (TET) sont des collaborateurs et sans eux on a un sérieux problème dans le développement agricole et agroalimentaire. C’est ce qu’il a déclaré dans son mot d’ouverture au 100e congrès de l’UPA à Québec. Il faut selon lui penser à changer le terme de ‘’travailleurs temporaires’’ tant leur travail est d’une utilité évidente. Le président de l’UPA se dit aussi très inquiet de la situation pour la relève agricole qui est en situation délicate puisque 78 % des entreprises agricoles n’ont pas de plan de relève.

Sur ce sujet, rappelle-t-il; « La responsabilité n’est pas seulement au gouvernement, mais à nous autres aussi. Ce ne sont pas seulement nos enfants qui vont prendre la relève, mais aussi ceux qui vont arriver d’ailleurs. Il faut leur faire de la place.»

Martin Caron rappelle, pour que chacun prenne bien conscience de la situation, que la moitié des actifs agricoles sont des terres agricoles pour une valeur de 65 milliards de dollars.

Concernant la mobilisation orchestrée par l’UPA en début d’année pour aider les producteurs dans leurs requêtes auprès du gouvernement,  il se félicite de la venue du premier ministre François Legault à l’UPA, « C’est du jamais vu», lance-t-il.

Concernant certains dossiers sensibles dans les champs, il a rappelé que concernant les bandes riveraines, il y a encore des discussions avec le gouvernement. «Je vois un avancement, mais pas assez à mon goût», dit-il.

Dans le dossier forestier, il n’hésite pas à rappeler que l’UPA provinciale ne se privera pas d’intervenir, «car cela concerne aussi l’aménagement du territoire».

Soucieux des besoins des fermes de proximité, Martin Caron a dit vouloir des réponses concrètes d’ici un an.

À propos des Producteurs de grains du Québec (PGQ) dont on se demande pourquoi ils sont si présents dans l’espace médiatique, il explique que c’est en raison de leur importance dans l’agriculture québécoise. « 54 % du territoire est cultivé par des producteurs de grains», de dire M. Caron. Il lui semble donc important que ce secteur d’activité soit entendu afin de rester en compétitivité avec les États-Unis. « Il est plus important de régler les besoins de ce secteur plutôt que de nous mettre des écofrais en plus.», dit-il.

Le président de l’UPA s’est finalement demandé si le gouvernement mettait les efforts à la bonne place « Quand on voit les difficultés pour certains à accéder à la nourriture», s’est-il exclamé, rappelant le nombre grandissant de Québécois qui doivent faire appel à la solidarité. Il a conclu en disant comme une mesure de défiance au gouvernement: « Ce n’est certainement pas avec plus de paperasse qu’on va régler cela».

 

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