Le CETAB+ du Cégep de Victoriaville reçoit 1,8 M$ pour réduire l’usage des pesticides au Québec en contribuant à l’évolution des pratiques agricoles

Le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+) du Cégep de Victoriaville franchit une nouvelle étape dans l’innovation agricole en signant une entente de services d’une valeur de 1,8 million de dollars avec le gouvernement du Québec. Cette entente, dont les actions sur le terrain se dérouleront de 2025 à 2028, marque un jalon important dans la recherche de solutions de rechange aux pesticides dans le cadre de la mesure 1.8 du Plan national de l’eau, visant à «?Favoriser l’adoption de méthodes n’utilisant pas de pesticides?».

«?Nous sommes vraiment fiers que le gouvernement du Québec nous confie ce mandat et reconnaisse du même coup la crédibilité et les pratiques exemplaires du CETAB+. Grâce aux sommes reçues, nous nous engageons à proposer des solutions concrètes au ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, tout en soutenant la productivité et la prospérité des entreprises agricoles?», souligne Normand Poniewiera, directeur de l’Institut national d’agriculture biologique et directeur par intérim du CETAB+. Il rappelle que le projet mettra l’accent sur deux axes d’intervention ciblés afin de toucher un large éventail d’agricultrices et d’agriculteurs du Québec.

Le premier axe vise à démontrer, sur le terrain, l’efficacité du désherbage mécanique aux agriculteurs en régie conventionnelle. Les cultures visées bénéficieront d’une approche pratique qui permettra aux agriculteurs, moins familiers avec ces méthodes, de les adopter progressivement et d’en constater les avantages concrets sur leurs exploitations.

Le deuxième axe a pour objectif d’accompagner les agriculteurs engagés dans des pratiques innovantes compatibles avec la mise en place de solutions de rechange aux pesticides sur leurs entreprises agricoles. Ce volet vise à faire rayonner les résultats de ces pratiques avant-gardistes, à la fois respectueuses de l’environnement et adaptées aux défis actuels, tout en favorisant leur diffusion auprès de l’ensemble du secteur agricole.

L’un des objectifs à terme est de faire évoluer les habitudes des agriculteurs en régie conventionnelle afin que les pesticides soient utilisés en dernier recours par un transfert des connaissances directement à la ferme, réalisé par des conseillers agricoles formés. Des sites de démonstration de solutions de rechange aux pesticides, dont certains seront suivis chaque année pour en constater l’évolution, seront également implantés dans différentes régions du Québec.

Un partenariat au service de l’agriculture durable
«?Par ce projet d’envergure, le CETAB+ poursuit sa mission de développement d’une agriculture durable et de soutien à la prospérité des entreprises du secteur, tout en encourageant des systèmes agroalimentaires de proximité. Ce projet novateur reflète notre volonté de transformer les pratiques agricoles au Québec pour les rendre encore plus respectueuses de l’environnement et plus résilientes face aux défis actuels?», explique fièrement Denis Deschamps, directeur général du Cégep de Victoriaville.

Rappelons que cette initiative est financée par le Fonds bleu dans le cadre du Plan national de l’eau issu de la Stratégie québécoise de l’eau 2018-2030, qui déploie des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l’eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable.

SUR LA PHOTO: Denis Deschamps, directeur général du Cégep de Victoriaville, Murielle Bournival, coordonnatrice des services-conseils au CETAB+ et Normand Poniewiera, directeur de l’Institut national d’agriculture biologique et directeur par intérim du CETAB+ 

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