Alors que les producteurs de lait français sont en colère et rejettent l’augmentation du prix proposée par Lactalis, le géant mondial est perquisitionné. Il est soupçonné de fraude fiscale aggravée.
Le géant mondial du lait Lactalis a proposé d’augmenter le prix du lait français à un taux qui ne satisfait pas ses producteurs. Lactalis est l’une des plus grandes entreprises laitières au monde, et possède de nombreuses marques de produits laitiers notamment Président, Lactel ou Bridel : « Dans un esprit constructif, Lactalis France révise son prix de janvier en le portant de 405 EUR/1.000 L ( 587 $ Can) à 420 EUR/1.000 L ( 609 $ can ) et l’augmente de 15 EUR également en février à 420 EUR. Cet effort correspond à 15 EUR de plus que la formule contractuelle Unell-Lactalis », a indiqué Lactalis dans un communiqué ce samedi 3 février.
Toutes primes confondues, cela porte la rémunération totale aux producteurs « à 460 EUR/1.000 L ( 667 $ can ) sur les deux premiers mois de l’année », fait valoir l’industriel.
Le passage de 40 centimes à 46 centimes le litre n’est pas au goût des producteurs. Le regroupement de 4 000 exploitations laitières livrant plus de 2 milliards de litres de lait à Lactalis, a rejeté ce taux d’augmentation souhaitant une augmentation globale de 5 % plutôt que celle de 3,7 % proposée.
Selon les Echos, l’organisation de producteurs réclame une augmentation de 5 %, contre les 3,7 % proposés par Lactalis en guise de compromis. « Lactalis France poursuivra le dialogue avec l’Unell sous l’égide de la médiation », a confirmé dimanche Lactalis à l’AFP.
Perquisition
Par ailleurs Le groupe Lactalis et la société Celia Laiterie de Craon, en Mayenne, ont été mis en examen dans l’enquête sur la contamination aux salmonelles de laits infantiles qui a touché des dizaines de nourrissons fin 2017 selon l’AFP.
«L’entreprise de Mayenne est la cible d’une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF) pour fraude fiscale aggravée et blanchiment de fraude fiscale aggravée.». Des perquisitions ont eu lieu chez Lactalis en Mayenne et à Paris et à l’hôtel particulier du dirigeant Emmanuel Besnier.
Selon BFMTV, le PNF ( Parquet national financier ) tente de vérifier si un montant évalué à plusieurs centaines de millions d’euros des droits susceptibles aurait été éludé pour une période allant de 2009 à 2020 .