Huile de Palme : au-delà de l’huile de palme, la réalité des ingrédients laitiers importés mise de l’avant par PLQ

Alors que la semaine passée Les Producteurs de lait du Québec écrivaient à La Vie agricole «Il n’y a aucune étude qui démontre ou sous-entend un lien entre l’utilisation d’huile de palme et la qualité nutritionnelle du lait ou même l’impact sur la transformation» et que l’organisation tentait de minimiser ce qu’on doit bien appeler le ButterGate ils viennent d’émettre un communiqué qui demande de cesser l’utilisation de produits contenant de l’huile de palme ou ses dérivés.

«Les Producteurs de lait du Québec demandent aux producteurs de lait de cesser l’utilisation de produits contenant de l’huile de palme ou ses dérivés dans l’alimentation de leurs bovins laitiers. Nous demandons également aux fabricants d’aliments d’ajuster leurs recettes en conséquence et aux conseillers en alimentation d’appuyer nos producteurs dans les changements alimentaires requis. Dans ce contexte, nous exigeons également que le gouvernement et les transformateurs appliquent la réciprocité des normes sur tous les produits et ingrédients laitiers importés».

«Finalement, nous espérons que l’ensemble de l’industrie alimentaire se penchera aussi sur la question, l’huile de palme étant largement utilisée comme ingrédient dans l’alimentation humaine», ajoutent Les Producteurs de lait du Québec.

Les Producteurs de lait du Québec précisent qu’ils prennent le dossier de l’utilisation du sous-produit de l’huile de palme dans l’alimentation de certaines vaches très au sérieux.

«Bien que l’utilisation de ce sous-produit soit faite de manière encadrée et en respect des normes gouvernementales en place, nous sommes conscients de la préoccupation environnementale liée à la production d’huile de palme. Il faut noter que les fabricants de nutriments pour l’alimentation animale n’utilisent pas d’huile de palme pure, mais valorisent un sous-produit de celle-ci» dit toutefois la communication de PLQ rappelant aussi que «les producteurs travaillent chaque jour à produire un lait de qualité selon des normes parmi les plus sévères au monde».

Le communiqué précise qu’afin d’examiner toute la documentation en lien avec cet enjeu, «Les Producteurs laitiers du Canada ont mis sur pied un comité de travail national composé de producteurs laitiers, de transformateurs et d’experts internes et externes. Des consommateurs seront également consultés. Les Producteurs de lait du Québec suivront de près les recommandations de ce comité sur le dossier et s’ajusteront en conséquence.», disent-ils.

L’institut Jean-Garon avait vu juste !

On notera que pour le moment aucun des ministres de l’Agriculture ni au Canada ni au Québec n’a tenté de prendre le leadership. Les ministres viendront-ils patiner sur la glace avec les transformateurs et les producteurs ? Une chose est sûre, l’Institut Jean-Garon a vu juste en déclarant en décembre dernier que le principal débat qui doit avoir lieu en 2021 en agriculture avant que le tout m’implose c’est bien dans le secteur laitier.

Sur la photo: Daniel Gobeil, pdt PLQ

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *