Alors qu’une entente de principe entre Olymel et le Syndicat des travailleurs d’Olymel à Vallée-Jonction (CSN), avait été trouvée le 14 août dernier et que Les Éleveurs du porc du Québec se disaient soulagés, cette même entente a été rejetée à hauteur 57 % par les membres syndiqués de l’abattoir de Vallée-Jonction selon ce que nous a confirmé le directeur des communications d’Olymel Richard Vignault.
Les Éleveurs de porc du Québec espéraient une augmentation de la cadence des abattages dans un conflit qui dure depuis le 28 avril dernier. Comment sera maintenant géré le surplus de porcs dans les bâtiments ? Après la crise du poulet, comment éviter un autre gaspillage alimentaire ? Toutes des questions auxquelles les décideurs devront répondre ! La population n’acceptera pas facilement l’euthanasie des porcs en attente si on doit venir là !
Les Éleveurs de porcs du Québec rappelaient récemment que les familles d’agriculteurs contribuent grandement à l’économie de la province, mais qu’elles ont été les plus touchées défavorablement par ce conflit selon les propos du président des Éleveurs, David Duval.
On se rappellera que le 31 juillet dernier, Paul Beauchamp, premier vice-président faisait des sorties publiques pour rappeler que la proposition de l’équipe de conciliation contenait «tous les éléments en mesure de rallier les deux parties» et qu’il s’inquiétait alors de l’attitude des représentants syndicaux qu’il qualifiait «d’incompréhensible».
Le 17 août devait être une journée pour enterrer la hache de guerre entre le syndicat et la direction d’Olymel. Il semble que les membres du syndicat en ont décidé autrement. L’avenir de l’abattoir de Vallée-Jonction devient de plus en plus chancelant.
Une chose est sûre dans un contexte de grande valorisation de l’autosuffisance alimentaire et dans un monde où le consommateur est de plus en plus intéressé à comprendre la chaine alimentaire, syndicat, direction et gouvernements devront prendre des mesures pour régler ce conflit et assumer leurs responsabilités.