RUN DE LAIT n’a pas fini son chemin

Comme le disait Yan Turmine au printemps dernier à La Vie agricole, cette pièce docu-théâtre RUN DE LAIT «tape dans le mille puisqu’on en parle pas mal dans le champ et dans les étables et c’est un bel hommage aux exploitations laitières, aux producteurs et un travail colossal de mise en lumière des problématiques du secteur».

La première de cette pièce a eu lieu le 3 mars dernier au Grand Théâtre à Québec, l’œuvre sera de retour à compter du 22 novembre au théâtre La Licorne à Montréal et Bélisle s’est associé avec le grossiste Groupe Voyage Québec pour organiser des bus et permettre à de nombreux producteurs de la voir et de profiter d’une journée de divertissement et d’information dans un secteur d’intérêt.

Le 5 décembre prochain à La Licorne une journée particulière attend les producteurs : souper, théâtre et discussion par la suite encadrée par l’Institut Jean-Garon très impliqué dans la réflexion de l’avenir du lait au Québec.

Gestion de l’offre, occupation du territoire et identité menacées

La pièce « Run de lait » de l’auteur et comédien Justin Laramée arrive au même constat que l’Institut Jean-Garon: la gestion de l’offre, le système qui supporte le secteur laitier québécois depuis plus de cinquante ans, est menacée et avec elle, un pan important de l’occupation de notre territoire et une partie même de notre identité.

Selon Simon Bégin, porte-parole de l’Institut, «‘’Run de lait’’  réussit, grâce à la puissance du théâtre, à démontrer l’Importance de la gestion de l’offre dans ce qu’on appelle le modèle québécois et la nécessité de la faire évoluer, si on ne veut pas assister à la mort lente de multiples villages et à l’américanisation de notre approvisionnement laitier».

Un comédien seul en scène qui échange avec les interlocuteurs rencontrés au fil de quatre ans de recherche et présents à travers des boîtes de son, un père de famille coincé par la pandémie qui s’en tire en associant ses enfants et sa conjointe à sa démarche, un recherchiste qui se heurte au refus de répondre des grands transformateurs, au cœur du problème, le tout rendu digeste par l’humour et la candeur d’un citadin qui découvre l’odeur des étables et le goût parfois amer du lait. À voir absolument !

 

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