Parler d’abattoir au Québec c’est toujours risqué. On a tous un souvenir amer de Levinoff-Colbex. Mais il y a des solutions positives pour l’avenir. Si le MAPAQ mise, lui, sur les abattoirs mobiles, c’est notamment le cas dans la région du Lac-Saint-Jean où la MRC travaille déjà sur un projet semblable, d’autres ont des ambitions dans la même région pour la création d’un abattoir coopératif fixe.
La Vie agricole a parlé à l’un des 7 producteurs qui travaillent à la création d’une coopérative pour un abattoir fixe multiespèces et une salle de découpe et peut-être de la transformation.
Un projet d’abattoir coopératif ce n’est pas complètement nouveau. En 2014, Paul Doyon, devenu depuis 1er vice-président de l’UPA a organisé une assemblée de création d’une coopérative d’abattage et La Vie agricole y assistait. On parlait alors de 230 producteurs ayant proposé de donner chacun 1000 $. Paul Doyon était alors certain que le projet ramené à un projet réaliste de 14 à 8 millions de dollars verrait le jour. Il estimait alors avoir besoin d’un minimum de 500 sociétaires pour lancer le projet et des contacts étaient en cours avec la FTQ et la CSN.
La Vie agricole avait alors contacté le pape de la coopérative, Claude Béland, qui voyait d’un très bon œil la prise en main d’un abattoir par des producteurs.
Les personnes avec qui nous avons échangé ces derniers temps au Lac-Saint-Jean développent un projet plus modeste, mais ils tiennent par contre à la création d’une structure fixe déclarant que pour eux un projet mobile ne peut pas nécessairement avoir de rentabilité puisqu’au-delà du coût d’environ 1 million de dollars pour l’abattoir mobile, il faut compter environ 900 000 $ pour chaque poste de rassemblement du bétail.