Qu’en est-il de l’abattage depuis la pandémie ?

La pandémie de COVID-19 a continué de perturber les activités du secteur du bétail dans l’ensemble du Canada au cours de la deuxième moitié de 2020 fait savoir Statistique Canada. «Une recrudescence des infections à la COVID-19 durant l’automne, des fermetures temporaires d’usines de transformation et la mise en place de mesures de santé publique plus strictes ont continué d’exercer une pression sur le secteur. Malgré ces défis, de juillet à décembre 2020, les usines de transformation ont adapté leurs activités pour accroître leur capacité de transformation et réduire les arriérés existants. En fait, un plus grand nombre de bovins, de porcs et d’agneaux ont été abattus pendant la deuxième moitié de 2020 qu’au cours de la même période en 2019».

Où en sont les stocks ?

D’une année à l’autre, au 1er janvier 2021, les stocks de bovins et de moutons au Canada ont diminué alors que les stocks de porcs ont augmenté de préciser Statistique Canada.

«Dans l’ensemble, les stocks de fin d’année de bovins sont demeurés inférieurs au niveau du 1er janvier 2020, en grande partie en raison de l’augmentation de l’abattage conjuguée à une baisse des naissances et des importations. Depuis 2005, les stocks de bovins canadiens ont généralement diminué d’une année à l’autre.»

«Parallèlement, les stocks de porcs se sont accrus par rapport aux niveaux de l’année précédente; la hausse des exportations et de l’abattage a été plus que contrebalancée par l’augmentation des naissances de porcelets. Malgré la tendance à la hausse observée au cours de 2020, les stocks de porcs canadiens sont généralement demeurés stables depuis 2016.» précise Statistique Canada ce matin par voie de communiqué.

Les stocks de moutons ont poursuivi leur recul d’une année à l’autre, qui a commencé en janvier 2017, la hausse de la demande intérieure d’agneaux ayant été accompagnée d’une augmentation de l’abattage.

25 % moins de bovins en 15 ans

Au 1er janvier 2021, les agriculteurs canadiens avaient 11,2 millions de bovins dans leurs exploitations, en baisse de 1,0 % par rapport à l’année précédente. Ce recul poursuit la contraction du cheptel bovin canadien. Les stocks étaient inférieurs d’un quart (-25,3 %) au sommet atteint le 1er janvier 2005.

«Les stocks ont augmenté de 0,9 % pour atteindre 2,9 millions de têtes dans l’est du Canada, mais ils ont diminué de 1,7 % dans l’Ouest canadien pour s’établir à 8,2 millions de têtes. Parmi l’ensemble des provinces, l’Alberta a enregistré les stocks de bovins les plus élevés au 1er janvier, représentant 39,5 % des stocks totaux de bovins au pays, suivie de la Saskatchewan (20,4 %) et de l’Ontario (14,2 %).»

Le nombre d’exploitations bovines au Canada est en baisse depuis 2004, en raison principalement des fusions d’entreprises spécifie Statistique Canada.

Le prix moyen de juillet à décembre du bovin canadien destiné à l’engraissement et à l’abattage s’est légèrement rétabli après avoir enregistré d’importantes baisses au printemps. Toutefois, les prix sont généralement demeurés bas au cours de la deuxième moitié de 2020 par rapport à la même période en 2019, alors que les usines de transformation s’efforçaient de résorber l’arriéré attribuable aux fermetures et aux ralentissements temporaires provoqués par la COVID-19.

Plus de porcs en stock au Québec et cela depuis 1991

Au 1er janvier, les producteurs porcins ont déclaré 14,0 millions de porcs dans leurs exploitations, en hausse de 0,4 % par rapport à l’année précédente. Le niveau des stocks de porcs est demeuré supérieur de 11,2 % à celui enregistré 10 ans plus tôt. La production de porcs de juillet à décembre (qui représente le nombre de porcelets demeurant en vie après leur sevrage) s’est établie à 14,9 millions, ce qui représente le niveau le plus élevé depuis le 1er janvier 2009.

«Au 1er janvier, le Québec, l’Ontario et le Manitoba ont affiché les stocks les plus élevés de porcs parmi l’ensemble des provinces. Les provinces de l’Est comptent près de 60 % des porcs canadiens, et le Québec est à l’origine de près du tiers des stocks de porcs canadiens (4,3 millions de têtes). Le Québec affiche les stocks de porcs les plus élevés au Canada depuis 1991.», précise Statistique Canada.

La demande de la Chine pour la viande de porc se maintient

«Malgré les perturbations et les arriérés observés dans le secteur de la transformation en raison de la COVID-19, le rythme d’abattage des porcs au Canada est demeuré rapide. L’abattage total pour la période allant de juillet à décembre a atteint les niveaux les plus élevés depuis le 1er janvier 2005, en hausse de 4,2 % d’une année à l’autre pour s’établir à 11,5 millions de têtes. La demande de la Chine pour la viande de porc est demeurée élevée dans la deuxième moitié de 2020, au moment où le pays continuait de se rétablir des effets de la peste porcine africaine. Le Canada a exporté 2,8 millions de porcs au cours de la deuxième moitié de 2020, en hausse de 10,1 % comparativement à la même période en 2019.».

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