«Ramenez-nous un Garon»

«Ramenez-nous un Garon», voilà la demande la plus originale peut-être de ce 99e congrès de L’UPA à Québec. Elle a été faite par un délégué au micro dans la salle à Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois (PQ). Cela en dit long sur le désert ministériel depuis 1985, année de départ de Jean Garon et sur son aura encore aujourd’hui auprès des producteurs.

Paul St-Pierre Plamondon a d’ailleurs cité l’illustre ministre dans son discours, « un devoir de mémoire», chose rare en public au Québec en passant hormis chaque année au congrès de l’UPA où il y a toujours des producteurs pour souligner le parcours exemplaire de Jean Garon.

Paul St-Pierre Plamondon a assuré l’assistance que le PQ au pouvoir saura «ramener un ministre de l’Agriculture dans l’esprit du premier, soit Jean Garon et du dernier, soit François Gendron. On est capable de trouver quelqu’un de cette lignée. Je vous reviens»

Il a profité de sa présence pour souligner son admiration des producteurs pour leur résilience et leur courage face aux défis actuels : « L’agriculture pour le PQ c’est pas juste un secteur,  une business, des jobs, c’est une source d’affirmation et une source de sécurité. C’est pour moi, un secteur stratégique plus que des secteurs qui peuvent arriver et repartir aussi vite. L’agriculture c’est une filière d’avenir».

Sur le zonage agricole, Paul St-Pierre Plamondon souligne qu’il a toujours pris le sujet au sérieux : « On peut être souple, mais en ce moment on est trop flexible sur la protection de nos bonnes terres». À un producteur de la salle qui lui demande d’imposer une taxation équivalente aux taxes résidentielles pour les propriétaires de terres non agriculteurs, il dit oui!

Personne dans la salle ne souligne son cas personnel. Il est propriétaire d’une terre agricole au Témiscamingue, en contradiction avec l’idéologie de son parti.

Sur la crise du porc, il dira peu de choses, comme la plupart des intervenants au congrès de l’UPA d’ailleurs : « À part influencer le gouvernement, on ne peut rien faire, car on ne sera pas au pouvoir avant 2026», a-t-il conclu.

 

 

 

 

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